RAPPORT SUR LA QUALITÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Le Sénégal, classé 7e, est en bonne position pour renforcer sa dynamique de développement, selon la Banque mondiale




 
 
 
Dans un rapport récemment, la Banque mondiale note qu’en 2023, plusieurs pays subsahariens ont enregistré des progrès dans l’évaluation de leurs politiques et institutions.  Le Sénégal figure à la septième place du classement avec un score notable de 3,7, se plaçant légèrement derrière le Top 3 du classement composé par le Rwanda (4,1), le Bénin (3,9) et le Cap-Vert (3,9). Toutefois, le rapport note que Dakar en bonne position pour renforcer sa dynamique de développement.
 
 
 
La Banque mondiale a récemment publié son Classement 2023 de la qualité des politiques et institutions nationales en Afrique subsaharienne connu sous le nom de ‘’Evaluation des politiques et des institutions nationales (Country Policy and Institutional Assessment - CPIA)’’. Le rapport, parcouru par «Les Échos», note que le Sénégal figure à la septième place du classement avec un score notable de 3,7, se plaçant légèrement derrière le Top 3 du classement dominé par le Rwanda avec un score CPIA de 4,1, suivi du Bénin et du Cap-Vert avec 3,9.
La CPIA de la Banque mondiale mesure la qualité des politiques publiques sur une échelle de 1 à 6, 6 étant le plus grand score. Pour le classement de 2023, le Sénégal se situe au-dessus de la moyenne régionale de 3,1. «Le pays continue de montrer des signes positifs en matière de croissance durable et de gestion de l’aide au développement, bien qu’il reste des marges de progression pour rejoindre les leaders régionaux comme le Rwanda (4,1) et le Bénin (3,9)», note le rapport.
Le rapport indique que 11 pays de la région ont vu leur score augmenter, dont la Mauritanie avec une hausse de 0,2 point. Le Sénégal, avec son score de 3,7, se place dans un groupe de pays ayant fait des efforts notables pour améliorer leurs politiques institutionnelles, contribuant ainsi à la stabilité économique et sociale du pays.
La moyenne des scores CPIA pour l’Afrique subsaharienne est restée stable à 3,1, ce qui reflète une certaine résilience malgré les défis majeurs, notamment la gouvernance, les conflits et l’instabilité politique. Le Sénégal, bien que confronté à certains de ces problèmes, maintient des politiques budgétaires solides et un cadre institutionnel en amélioration, comme le montre sa position parmi les pays les mieux notés de la région.
 
Le Sénégal devant le Ghana, la Guinée, le Cameroun…
 
 
Selon Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, la CPIA aide à identifier les secteurs à améliorer. Pour le Sénégal, cet outil pourrait servir de base pour orienter les réformes nécessaires afin d’atteindre des objectifs de développement plus ambitieux.
En 2023, avec un score de 3,7, le Sénégal se situe devant plusieurs pays de la région, notamment le Ghana, la Guinée et le Cameroun, et demeure un acteur clé dans la dynamique économique de l’Afrique de l’Ouest.
L'Évaluation des politiques et des institutions (CPIA – Country Policy and Institutional Assessment) est un outil de diagnostic annuel portant sur les pays d'Afrique subsaharienne (ASS) éligibles au financement de l'Association internationale de développement (IDA), l'institution de la Banque mondiale chargée d'aider les pays les plus pauvres.
Le rapport CPIA a pour objectif de refléter la qualité des politiques et dispositifs institutionnels pour chaque pays, en se concentrant sur les éléments dont le pays a le contrôle. Les notes obtenues permettent d’évaluer si la croissance durable et la réduction de la pauvreté peuvent être soutenues par les politiques et le cadre institutionnel existants (répartis en 16 critères organisés autour de 4 groupes).
La CPIA attribue une note à chaque pays, ainsi qu'une note globale pour la région, sur une échelle de 1 (résultat le plus faible) à 6 (le plus élevé) dans quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques favorisant l'inclusion sociale et l'équité, ainsi que la gestion et les institutions du secteur public. Les résultats informent les gouvernements de l'impact des efforts de chacun des pays à l'appui d'une croissance inclusive et de la réduction de la pauvreté.
La note globale aide à déterminer le montant des prêts concessionnels et des dons accordés par la Banque mondiale aux pays d'ASS à faible revenu. Le rapport CPIA comprend des notes pour 39 pays éligibles au financement de l'IDA et joue un rôle essentiel dans le suivi des pays et le partage des meilleures pratiques régionales.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
LES ECHOS

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