Devant la chambre criminelle de Dakar, hier, El Hadji Alioune Diop a été attrait par la mineure Ramata Diallo. Cette dernière, 16 ans à l’époque des faits, lui reproche des faits de viol, pédophilie et détournement de mineure alors qu'elle avait posé beaucoup d'actes pour le blanchir.
Pour quelqu'un qui dit avoir été sexuellement abusé, c'est invraisemblable de poser des actes tendant à blanchir son bourreau. Et pourtant, c'est ce que la présumée victime Ramata Diallo, âgée maintenant de 18 ans, a fait. Car, devant la chambre criminelle de Dakar où son présumé violeur, El Hadji Alioune Diop, a été jugé pour viol, pédophilie et détournement de mineure. Il est ressorti de la déposition de Lamine Diop, père de l'accusé, qu'il avait appris par le biais de son fils que Ramata Diallo s'était déplacée à la prison pour lui rendre visite. Elle lui avait même apporté des habits et de la nourriture selon toujours son géniteur. Qui poursuit en soutenant qu'elle lui avait demandé les numéros de Mes Ndèye Fatou Sarr et Bamar Faye, qu'il lui a remis sur autorisation de ces robes noires. Il s'y ajoute que les vérifications qui ont été faites à la prison de Rebeuss ont révélé que la mineure était effectivement allée rendre visite à l'accusé. Par ailleurs, il y a un enregistrement sonore dans lequel on pouvait entendre Ramata Diallo dire au codétenu de El Hadji Alioune Diop, Hamidou Dème, qu'elle était tombée enceinte de lui avant de se faire avorter.
Seulement, la fillette a nié tout ceci à la barre. Elle a ainsi évoqué un piège que lui aurait tendu la famille de Alioune Diop. «Hamidou m'a appelée le 29 décembre 2020 pour me demander de le blanchir. C'est le père de Alioune qui m'a auparavant appelée pour m'informer qu'il allait me contacter. Comme je sais que c'est un ancien détenu qui avait été interpellé pour une affaire de drogue et pour ne pas qu'il me crée des problèmes, je lui ai dit ce qu'il voulait entendre». En ce qui concerne sa présence à la maison d'arrêt de Rebeuss, elle nie. «Je n'ai jamais mis les pieds à Rebeuss. Je n'ai jamais eu de pièce d'identité alors que pour y accéder, pour y déposer quoi que ce soit, il faut se munir de ça. J'ai un permis de visite à mon nom et qui m'a été remis par le père de Alioune Diop», a lancé Ramata Diallo.
Sur le viol qu'elle aurait subi, elle soutient : «il m'a violée 5 fois en 2020 dans un bâtiment à Guédiawaye. En ce moment, j'avais 15 ans et j'avais peur de lui. Je l'ai suivie ce jour-là sous ses menaces. Il avait une emprise sur moi parce qu'il m'avait traumatisée. Il m'a brûlée avec un mégot de cigarette sur ma cuisse. Il prend de la drogue et boit de l’alcool».
Interrogé, l'accusé de 23 ans El Hadji Alioune Diop parle de relations consenties : «j'ai eu 5 rapports sexuels avec elle. On a eu à coucher ensemble chez moi et une fois dans un chantier. C'est elle qui est venue de son propre chef dans ce chantier où nous avons passé la nuit lorsqu'elle a quitté le domicile de sa tante. À l'époque, elle était ma copine et je l'aimais. On a eu une liaison amoureuse. C'est elle qui ne cessait de me persécuter et même lorsque j'étais transféré à la Mac de Sébikotane, elle se mettait à pleurer lors deses visites. Je l'aime autant qu'elle m'aimait. C'est sa mère qui l'a embarquée dans tout ça», a narré cet élève qui a été contredit par son accusatrice sur leur prétendue relation amoureuse. L’accusé de confirmer : «c'est elle qui m'a apporté ce t-shirt (il est brandi par le juge à l'audience) et des fruits à Rebeuss. Elle est aussi venue me voir à la Mac de Sébikotane où elle a fait la connaissance de mon ami et codétenu Hamidou Dème», dit-il.
Avocat de la victime, Me Abou Diallo a réclamé le franc symbolique pour sa cliente dont, dit-il, l'avenir a été «détruit» par l'accusé.
Le procureur a de son côté requis l'acquittement de l'accusé pour le viol et requis 5 ans de prison ferme pour la pédophilie et le détournement de mineure. Avocat la défense, Me Ndèye Fatou Sarr a plaidé la relaxe. «Le viol ne peut pas être soutenu. Cette fille que vous voyez là en face de vous est une dévergondée. Quand Alioune était en train d'être auditionné, elle a publié la photo de Alioune sur son statut WhatsApp avec ces écrits :"c'est mon mari et je l'aime". C'est des rapports sexuels consentis», a-t-elle pesté. Délibéré au 1er février prochain.
Fatou D. DIONE
Pour quelqu'un qui dit avoir été sexuellement abusé, c'est invraisemblable de poser des actes tendant à blanchir son bourreau. Et pourtant, c'est ce que la présumée victime Ramata Diallo, âgée maintenant de 18 ans, a fait. Car, devant la chambre criminelle de Dakar où son présumé violeur, El Hadji Alioune Diop, a été jugé pour viol, pédophilie et détournement de mineure. Il est ressorti de la déposition de Lamine Diop, père de l'accusé, qu'il avait appris par le biais de son fils que Ramata Diallo s'était déplacée à la prison pour lui rendre visite. Elle lui avait même apporté des habits et de la nourriture selon toujours son géniteur. Qui poursuit en soutenant qu'elle lui avait demandé les numéros de Mes Ndèye Fatou Sarr et Bamar Faye, qu'il lui a remis sur autorisation de ces robes noires. Il s'y ajoute que les vérifications qui ont été faites à la prison de Rebeuss ont révélé que la mineure était effectivement allée rendre visite à l'accusé. Par ailleurs, il y a un enregistrement sonore dans lequel on pouvait entendre Ramata Diallo dire au codétenu de El Hadji Alioune Diop, Hamidou Dème, qu'elle était tombée enceinte de lui avant de se faire avorter.
Seulement, la fillette a nié tout ceci à la barre. Elle a ainsi évoqué un piège que lui aurait tendu la famille de Alioune Diop. «Hamidou m'a appelée le 29 décembre 2020 pour me demander de le blanchir. C'est le père de Alioune qui m'a auparavant appelée pour m'informer qu'il allait me contacter. Comme je sais que c'est un ancien détenu qui avait été interpellé pour une affaire de drogue et pour ne pas qu'il me crée des problèmes, je lui ai dit ce qu'il voulait entendre». En ce qui concerne sa présence à la maison d'arrêt de Rebeuss, elle nie. «Je n'ai jamais mis les pieds à Rebeuss. Je n'ai jamais eu de pièce d'identité alors que pour y accéder, pour y déposer quoi que ce soit, il faut se munir de ça. J'ai un permis de visite à mon nom et qui m'a été remis par le père de Alioune Diop», a lancé Ramata Diallo.
Sur le viol qu'elle aurait subi, elle soutient : «il m'a violée 5 fois en 2020 dans un bâtiment à Guédiawaye. En ce moment, j'avais 15 ans et j'avais peur de lui. Je l'ai suivie ce jour-là sous ses menaces. Il avait une emprise sur moi parce qu'il m'avait traumatisée. Il m'a brûlée avec un mégot de cigarette sur ma cuisse. Il prend de la drogue et boit de l’alcool».
Interrogé, l'accusé de 23 ans El Hadji Alioune Diop parle de relations consenties : «j'ai eu 5 rapports sexuels avec elle. On a eu à coucher ensemble chez moi et une fois dans un chantier. C'est elle qui est venue de son propre chef dans ce chantier où nous avons passé la nuit lorsqu'elle a quitté le domicile de sa tante. À l'époque, elle était ma copine et je l'aimais. On a eu une liaison amoureuse. C'est elle qui ne cessait de me persécuter et même lorsque j'étais transféré à la Mac de Sébikotane, elle se mettait à pleurer lors deses visites. Je l'aime autant qu'elle m'aimait. C'est sa mère qui l'a embarquée dans tout ça», a narré cet élève qui a été contredit par son accusatrice sur leur prétendue relation amoureuse. L’accusé de confirmer : «c'est elle qui m'a apporté ce t-shirt (il est brandi par le juge à l'audience) et des fruits à Rebeuss. Elle est aussi venue me voir à la Mac de Sébikotane où elle a fait la connaissance de mon ami et codétenu Hamidou Dème», dit-il.
Avocat de la victime, Me Abou Diallo a réclamé le franc symbolique pour sa cliente dont, dit-il, l'avenir a été «détruit» par l'accusé.
Le procureur a de son côté requis l'acquittement de l'accusé pour le viol et requis 5 ans de prison ferme pour la pédophilie et le détournement de mineure. Avocat la défense, Me Ndèye Fatou Sarr a plaidé la relaxe. «Le viol ne peut pas être soutenu. Cette fille que vous voyez là en face de vous est une dévergondée. Quand Alioune était en train d'être auditionné, elle a publié la photo de Alioune sur son statut WhatsApp avec ces écrits :"c'est mon mari et je l'aime". C'est des rapports sexuels consentis», a-t-elle pesté. Délibéré au 1er février prochain.
Fatou D. DIONE