Le vol avec violence d’un téléphone portable de type IPhone par deux redoutables gangsters a mal tourné pour l’un d’eux répondant au nom de M. C. Gningue. Celui-ci a été sauvagement tué de plusieurs coups de couteau par son camarade de gang du nom d’A. Sow, alias Assane boucher. Lequel avait confondu dans la pénombre leur proie coriace avec son propre acolyte qu’il a transformé en passoire par des coups de couteau dans le feu de l’action.
Ce fut une nuit d’horreur, samedi dernier, vers 4h du matin, par le fait de deux malfaiteurs opérant en gang organisé à bord d’une moto au quartier Sinou Khali de la cité religieuse de Tivaouane dans la région de Thiès.
Ils volent un téléphone IPhone…
Cette nuit-là, M. C. Gningue et son acolyte A. Sow, surnommé Assane boucher, circulent dans les rues de la localité à bord d’une moto à la recherche de proies à plumer. Arrivés à hauteur d’une boulangerie, ils tombent sur un individu, qui manipule son téléphone portable de type IPhone. Ils s’immobilisent et surveillent du regard les moindres mouvements du quidam. Qui ne se doute de rien et continue à tripoter son cellulaire.
Un des malfaiteurs embusqués surprend le bonhomme et lui arrache le téléphone portable. Son compagnon qui conduisait, démarre en trombe. Mais, connaissant bien la zone, la victime d’agression s’engage dans un raccourci, arrive en premier à une intersection et guette l’apparition des voleurs qui déboulaient d’une ruelle en roulant à tombeau ouvert.
La victime coince les agresseurs et saisit le vêtement de Gningue
La victime de l’agression surgit et se jette par surprise sur les deux malfaiteurs. Le conducteur perd le contrôle de la moto et finit dans le décor avec son passager. Tous les deux se retrouvent brusquement au sol. Le jeune garçon profite de l’occasion et attrape avec force l’un des agresseurs. Il le saisit par le capuchon de son vêtement et appelle à l’aide. Le second malfrat redoute une vindicte de la population et tente de libérer son acolyte.
Assane-boucher, ivre, sort un couteau, rate sa cible et poignarde par erreur son acolyte
Le jeune garçon, qui s’appelle A. Sow, alias Assane Boucher, tient bon et torpille les tentatives du brigand. Qui s’emporte et brandit un couteau. L’agresseur lance l’assaut contre sa proie qui esquive et utilise son compagnon de gang comme bouclier. Assane-boucher, peinant à distinguer à cause de la pénombre ambiante, loupe la cible et atteint à plusieurs reprises son acolyte.
Il transporte son compagnon mourant, l’abandonne ensuite dans la rue et disparaît
Réalisant son forfait, Assane-boucher embarque en catastrophe son acolyte, M. C. Gningue, ensanglanté à bord de la moto et se dirige à toute allure vers une structure sanitaire. Mais, vu que celui-ci saigne avec abondance, il l’abandonne seul dans un piteux état de santé dans la rue, à hauteur du quartier Sinou Khali de Tivaouane, et reprend aussitôt son chemin. Le pauvre appelle à peine au secours et se tortille de douleur. Jusqu’au petit matin. Vers 6h du matin, un groupe de jeunes talibés, en allant mendier, tombent sur le malfrat très mal en point dans la rue, s’affolent et filent droit alerter des maçons sur un chantier. Ces derniers activent les sapeurs-pompiers qui évacuent le blessé à l’hôpital.
Des talibés découvrent le gus mal en point dans la rue, les flics entrent en action
Informés par le personnel soignant, les hommes du commissaire Ibrahima Diouf, alias Diouf-Bauer, débarquent à l’hôpital et tentent de tirer les vers du nez au blessé. Mais ce dernier se trouve dans l’incapacité à parler, tellement il souffre le martyre. Les flics soupçonnent une agression physique contre le pauvre et ouvrent une enquête préliminaire. Un individu se présente au commissariat de police avec trois téléphones portables qu’il déclare avoir ramassés.
Les flics piègent le malfaiteur via son téléphone abandonné sur les lieux
Les agents manœuvrent et découvrent que l’un des cellulaires appartient à quelqu’un qui a fait une déclaration d’agression suivie de vol de son téléphone IPhone. Interrogé, il revendique la paternité du cellulaire et déroule le film du raid contre sa personne. Les policiers découvrent que les deux autres téléphones appartiennent aux deux agresseurs. Mais, pour coincer le malfrat en fuite, ils choisissent au pif un numéro dans le répertoire et tombent sur une jeune femme. Qui dit connaître le propriétaire de l’appareil sous le pseudonyme Assane-boucher. Car, ce dernier a l’habitude de lui vendre de la viande au marché de la localité. D’où son sobriquet Assane-boucher.
Assane-boucher tombe grâce au Jakartaman qu’il a envoyé
Un des policiers enquêteurs appelle le malfrat fugitif sur un autre numéro, se présente à lui comme le délégué du quartier et lui affirme détenir son téléphone portable ‘’ramassé dans la rue par quelqu’un’’. Celui-ci déclare être occupé et envoie un conducteur de moto Jakarta pour récupérer le téléphone portable. Le Jakartaman arrive au lieu indiqué et tombe dans le piège des agents de terrain. Ils l’utilisent comme appât, débusquent le malfaiteur et lui passent les menottes.
La moto tâchée de sang du défunt et l’arme du crime retrouvées chez le boucher
Pressé de questions, Assane-boucher craque, passe aux aveux et confirme sur toute la ligne les déclarations sur procès-verbal (Pv) de la victime. Une perquisition effectuée à son domicile a permis aux agents de terrain de découvrir l’arme du crime (couteau) ainsi que la moto tachée de sang de son défunt compagnon M. C. Gningue. C’était au moment où le mis en cause transportait ce dernier à bord pour le conduire dans une structure sanitaire.
Le défunt présente plusieurs blessures liées aux nombreux coups de couteau
Le corps sans vie de M. C. Gningue a été acheminé à l’hôpital Fann pour les besoins d’une autopsie. Tandis que le présumé auteur des mortels coups de couteau A. Sow, dit Assane-boucher, est toujours placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de police de Tivaouane. Il devrait être présenté incessamment devant le substitut du procureur pour association de malfaiteurs, meurtre, vol en réunion commis la nuit avec usage d’arme blanche (couteau) et de moyen de transport (moto).
Vieux Père NDIAYE
M. C. Gningue, un caïd craint et auteur de plusieurs agressions
La tragique mort par arme blanche (couteau) du redoutable malfaiteur M. C. Gningue est accueillie comme un ouf de soulagement de la part de la population locale. Qui a été victime à plusieurs reprises des sanglants raids du gangster en question. Lequel était craint et menait à la baguette les habitants. A l’annonce de son décès et de l’interpellation de son binôme, Assane-boucher, des gens ont défilé dans les locaux du commissariat. Certains voulaient mettre un visage sur le nom du brigand arrêté. Tandis que d’autres déclarent avoir été victimes d’agression de la part du tandem.
Le défunt laisse une veuve en état de grossesse avancée
Gningue a perdu la vie dans des circonstances rocambolesques. Il laisse ainsi derrière lui une veuve en état de grossesse très avancée.
V. P. NDIAYE