Un ressort s’est-il cassé ou une révolution est-elle en cours dans les mœurs sunugaaliennes ? Si mézigue pose cette question, c’est parce que les vacances n’ont pas du tout l’air de vacances. On ne sent nullement cette effervescence et cette frénésie qui en pareille période s’emparaient des jeunes, prompts à s’éclater dans les Navétanes de foot, les soirées dansantes et autre « fuurël ». Même si ce n’est pas le calme plat, à cause de la canicule d’étuve qui sévit présentement à Ndakaaru, il n’y en a que pour les baignades et la frime sur les plages, avec à la clé parfois des noyades. Que l’on a fini par oublier, au vu du nombre exponentiel de jeunes Sunugaaliens annoncés perdus en mer, sur la route des Canaries, ou encore ceux-là dont les corps ont échoué sur des plages le long des côtes. Pour dire que la grande équation de ce pays reste sa jeunesse. Une force de travail et de réflexion laissée en jachère et dont les besoins les plus élémentaires ne sont pas satisfaits. A voir tous ces ambulants, tenant entre les mains des camelotes dont la valeur ne dépasse pas 5000 F, slalomant entre les véhicules du matin au soir, l’on se dit que ce qui devait être fait ne l’a pas été, sans aucun doute.
Waa Ji