Trois morts enregistrés en quelques heures mardi dernier. Hier, une famille a été attaquée par arme à feu, selon la presse. Il y a des meurtres et il y a l’insécurité. Pour ce qui est des meurtres, c’est parfois un problème sociétal. La question de l’insécurité qui a été même évoquée par le Premier ministre en réunion du Conseil des ministres crée également la hantise chez les Sénégalais. Qu’en est-il véritablement et quelle est la solution ? Selon un commissaire de police dont nous garderons l’anonymat, la solution est simple, l’Etat doit doter la police de suffisamment de carburant afin qu’elle fasse régulièrement des rondes. Cela dissuade forcément les malfaiteurs.
Un problème sociétal
C’est peut-être toute la société sénégalaise qu’il faudrait envoyer au purgatoire, pour pallier tous ces meurtres enregistrés dernièrement et qui ne cessent de semer la hantise chez les citoyens. Un sociologue associé à un psychologue et une séance d’incantations, ce ne serait pas de trop pour aider à sortir le pays de la crise et donc de cette situation alarmante. Trois morts enregistrés en quelques heures, c’est ce qui s’est passé mardi dernier. Cela outre l’affaire du double meurtre de Pikine Technopole. L’ennui est que cela ne constitue pas une question d’insécurité et ne relève pas de la responsabilité de la police. Car il s’agit d’un problème sociétal. C’est la société sénégalaise, elle-même, qui est malade ; elle est violente. Les nerfs sont à vif. Est-ce la faute à la pauvreté ? Serigne Mor Mbaye aurait surement une réponse. En fait, tous ces morts ne sont pas le résultat d’une agression de la part d’une personne étrangère. Mais, il s’agit plutôt de personnes qui se connaissent, des amis, un oncle et son neveu etc. La police ne saurait intervenir dans ce genre de situation. C’est cette tension vive qui anime la société qui est peut-être la cause de ces meurtres ; mais également cet individualisme qui suscite un égo surdimensionné et un vouloir exister coûte que coûte.
Du carburant pour dissuader les malfaiteurs
Mais à côté de ces meurtres dont le meurtrier est un proche de la victime, il y a les agressions qui finissent par des morts d’hommes. Le fait d’un malfaiteur qui veut non pas soustraire frauduleusement le bien d’autrui, mais le prendre de force en faisant usage d’arme à feu ou d’arme blanche. C’est le cas de l’agression notée hier à Médina-Gounass Guédiawaye où un individu est entré dans une maison avec une arme à feu et a fini par tirer sur un homme âgé. Cela relève véritablement de la compétence de la police et de la gendarmerie. Comment pallier cela ? Quelle solution faudrait-il apporter ? Un commissaire de police dont nous garderons l’anonymat disait avoir une solution simple. Il affirme qu’il est indéniable que la présence de la police dissuade. Partout où la police est fréquente, les malfaiteurs désertent les lieux, nous a-t-il confié, un jour. Donc pour lui, l’Etat devrait les doter d’assez de carburant afin qu’ils puissent circuler régulièrement de jour comme de nuit pour dissuader les malfrats. En conseil des ministres, Ousmane Sonko avait soulevé justement cette question de l’insécurité. Voilà, peut-être, une voie de sortie de crise.
Je ne parlerais pas de ces morts enregistrés dans les accidents !
Alassane DRAME