Les Sunugaaliens se relâchent progressivement, après cette forte pression stressante qui, comme une chape de plomb, leur a pesé durant ces 3 dernières années. Dans une véritable expiration démocratique, ils ont vidé dans les urnes leurs poumons longtemps comprimés. Un désir de changement s’est donc exprimé et s’est imposé à tous dès le premier tour. Maintenant, il s’agit de se mettre au travail et attaquer les chantiers de la rupture annoncée. Toutefois, l’équipe de néophytes qui prend les rênes va marcher sur de œufs au début, d’autant qu’elle ne bénéficie pas de beaucoup d’éléments ayant blanchi sous le harnais de l’appareil l‘Etat, en dehors de Habib Sy, Aida Mbodj ou Mimi Touré. Et puisque le délai de grâce sera de courte durée, il va falloir poser des actes forts, en mettant en place un gouvernement de mission, avec un nombre limité de ministres aux compétences avérées. En tout cas, BDF, donnant le la de son action en tant que nouveau Prési, marque déjà son territoire, même si le discours comporte quelques scories. Pour une première, les grands axes de la nouvelle gouvernance ont été campés et nous pensons que lors de l’adresse du 3 avril, veille de la fête de l’indépendance, le cadre sera plus solennel et l’aide du prompteur rendra le discours plus assuré.
Waa Ji