Primes de risque du couvre-feu: Les policiers terriblement déçus, chacun devait pourtant recevoir 2.000 francs Cfa par jour



 
C’est «Le Témoin» qui a lâché la bombe. Et depuis hier, d’autres révélations sur l’affaire des primes de risque du couvre-feu ont été faites par des policiers, qui ont préféré taire leur identité. Ces derniers ont levé le voile sur les tenants et aboutissants de ladite affaire. Selon eux, il était convenu de percevoir 2.000 F par jour durant la période de l’état d’urgence assorti de couvre-feu en cours dans le pays.  
 
La Une d’hier de nos confrères du quotidien «Le Témoin», faisant état de la grogne ou des grincements de dents dans les rangs de la police, consécutifs au versement de 7100 F en guise de prime de risque pendant les deux mois et dix jours d’état d’urgence assorti de couvre-feu sur l’étendue du territoire national, a poussé des agents de l’institution républicaine à saisir votre canard pour faire d’autres révélations.
 
120.000 francs pour tout agent ou gradé pour les deux mois déjà bouclés 
 
 
Préférant s’exprimer sous le sceau de l’anonymat, ils ont tous craché dans la soupe des 400.000 francs que chaque chef de service aurait reçus de la part de la haute hiérarchie ; un montant que chacun parmi ces derniers est chargé de partager avec ses quarante éléments de terrain. Ce qui du reste n’était pas prévu. «On nous a juste filé un billet de 10.000 francs, sans autre explication. Nous n’y pouvons rien. Des collègues ont été désagréablement surpris de la tournure des choses, car on devait empocher 120.000 francs pour les deux mois», ont laissé entendre les hommes de l’ombre, la rage au ventre.
 
Des recommandations à des chefs de service pour se tailler la part du lion dans les 400.000 francs
 
Selon toujours nos informateurs anonymes, chaque policier – simple agent comme gradé – devait en réalité percevoir 2.000 F par jour ; 60.000 F le mois et 120.000 F pour les deux mois d’état d’urgence assorti de couvre-feu. Mais, hélas, renseignent nos sources, la haute hiérarchie a préféré faire autrement. «Il était recommandé à certains chefs de service de se tailler la part du lion dans les 400.000 F et de distribuer le reste de l’argent à leurs éléments respectifs ; ce qui fait que ces derniers pourraient se retrouver avec moins de 5000 F comme prime de risque pour les deux mois déjà bouclés», ont fait remarquer nos interlocuteurs. Et d’ajouter : «des chefs de service avaient même pris l’initiative de reverser toute leur part d’indemnité de risque à leurs agents de sécurité de proximité (Asp) respectifs pour les motiver davantage dans le travail, si on leur avait donné l’intégralité de leurs sous des deux mois, c’est-à-dire 120.000 francs. Mais hélas», fulminent-ils.
 
La mesure de prélèvement sur les montants a épargné certains  
 
Nos interlocuteurs affirment toutefois que certains parmi leurs collègues de service ont été épargnés de la mesure par la haute autorité administrative étatique. «Tout le monde n’est cependant pas concerné par cette décision de nous défalquer ou de nous coiffer», ont soutenu nos sources.
Vieux Père NDIAYE
 
 

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