L’immixtion de l’exécutif dans le système judiciaire, c’est le véritable problème de la justice sénégalaise, qui est cible à des critiques depuis un certain temps. Et avec les joutes électorales qui se présentent à l’horizon, cela risque d’empirer. Conscients de la situation et déterminés à redorer le blason de la justice, Souleymane Teliko et ses collègues organisent aujourd’hui un atelier sur le thème de l’indépendance de la justice. Une façon de mettre la pression sur les autorités qui trainent les pieds pour l’application des propositions de réformes issues du dernier colloque. A l’endroit des collègues, l’Ums, dans une note d’information, invite à «rendre justice et non rendre des services», pour échapper aux critiques acerbes.
L’Union des magistrats sénégalais (Ums) est déterminée à redorer le blason de la magistrature sénégalaise, après les coups multiples et le discrédit jeté sur la corporation depuis un certain temps. C’est ainsi que Souleymane Teliko et ses camarades vont organiser, aujourd’hui, un atelier de partage toujours sur le thème de l’indépendance de la justice. Le président de l’Ums et ses collègues, pour la tenue de cet atelier, dans une note d’information qui nous est parvenue, disent être motivés par l’inertie des autorités après le colloque tenu avec le garde des Sceaux, ministre de la Justice, ainsi que les autres acteurs de la justice, qui avait débouché sur des recommandations touchant au principe d’inamovibilité et au Conseil supérieur de la magistrature. Si l’on s’en réfère au document, il y a eu par la suite des propositions de réformes que sont : recomposition du Conseil supérieur de la magistrature avec la sortie de l’exécutif ; encadrement de l’intérim ; encadrement de la notion de nécessités de service ; instauration de la transparence dans la gestion de la carrière des magistrats qui devrait se traduire par la publication des postes vacants et l’élaboration de critères objectifs pour les nominations.
Les propositions de réformes
La tutelle avait promis de donner une suite, mais, finalement, rien du tout, selon l’Ums. «Il s’y ajoute que dans un contexte préélectorale et politico-judiciaire particulièrement chargé, la justice sénégalaise subit des critiques de plus en plus acerbes», a souligné le président de l’Ums et ses collègues. Ils ajoutent : «au-delà des affaires qui constituent autant de causes conjoncturelles de cette marque de défiance vis-à-vis de la justice, l’Ums est convaincue que le mal de la justice sénégalaise est à chercher dans son mode de fonctionnement, qui laisse trop de place à l’immixtion de l’exécutif dans le fonctionnement du système judiciaire. C’est donc en retrouvant ces vertus de neutralité et d’indépendance que la justice fera taire les critiques à son égard».
Être «à l’abri de toute influence extérieure»
Selon l’Ums, pour restaurer la crédibilité de la justice, il faut que les acteurs de la justice se conforment en toutes circonstances «à leur serment qui leur fait obligation de rendre justice et non de rendre des services» ; la deuxième chose, selon Souleymane Teliko et Cie, c’est de réformer le statut du magistrat et revoir le conseil supérieur de la magistrature de sorte que le pouvoir judiciaire puisse être «à l’abri de toute influence extérieure». Les débats s’ouvrent aujourd’hui.
Alassane DRAME
L’Union des magistrats sénégalais (Ums) est déterminée à redorer le blason de la magistrature sénégalaise, après les coups multiples et le discrédit jeté sur la corporation depuis un certain temps. C’est ainsi que Souleymane Teliko et ses camarades vont organiser, aujourd’hui, un atelier de partage toujours sur le thème de l’indépendance de la justice. Le président de l’Ums et ses collègues, pour la tenue de cet atelier, dans une note d’information qui nous est parvenue, disent être motivés par l’inertie des autorités après le colloque tenu avec le garde des Sceaux, ministre de la Justice, ainsi que les autres acteurs de la justice, qui avait débouché sur des recommandations touchant au principe d’inamovibilité et au Conseil supérieur de la magistrature. Si l’on s’en réfère au document, il y a eu par la suite des propositions de réformes que sont : recomposition du Conseil supérieur de la magistrature avec la sortie de l’exécutif ; encadrement de l’intérim ; encadrement de la notion de nécessités de service ; instauration de la transparence dans la gestion de la carrière des magistrats qui devrait se traduire par la publication des postes vacants et l’élaboration de critères objectifs pour les nominations.
Les propositions de réformes
La tutelle avait promis de donner une suite, mais, finalement, rien du tout, selon l’Ums. «Il s’y ajoute que dans un contexte préélectorale et politico-judiciaire particulièrement chargé, la justice sénégalaise subit des critiques de plus en plus acerbes», a souligné le président de l’Ums et ses collègues. Ils ajoutent : «au-delà des affaires qui constituent autant de causes conjoncturelles de cette marque de défiance vis-à-vis de la justice, l’Ums est convaincue que le mal de la justice sénégalaise est à chercher dans son mode de fonctionnement, qui laisse trop de place à l’immixtion de l’exécutif dans le fonctionnement du système judiciaire. C’est donc en retrouvant ces vertus de neutralité et d’indépendance que la justice fera taire les critiques à son égard».
Être «à l’abri de toute influence extérieure»
Selon l’Ums, pour restaurer la crédibilité de la justice, il faut que les acteurs de la justice se conforment en toutes circonstances «à leur serment qui leur fait obligation de rendre justice et non de rendre des services» ; la deuxième chose, selon Souleymane Teliko et Cie, c’est de réformer le statut du magistrat et revoir le conseil supérieur de la magistrature de sorte que le pouvoir judiciaire puisse être «à l’abri de toute influence extérieure». Les débats s’ouvrent aujourd’hui.
Alassane DRAME