Plus répandu et plus mortel: le covd-19 devient un serial killer



 
 

 
La seconde vague de coronavirus s’est bien installée au Sénégal. Et elle ne fait pas de quartier. En un court laps de temps, les décès s’enchainent à un rythme soutenu, tout comme les nouvelles contaminations, les cas graves et cas sévères. Une comparaison entre les chiffres des 9 premiers mois de la pandémie et des 40 derniers jours montre combien le virus est en train de gagner du terrain et de faire des ravages.
 
 
Beaucoup de gens continuent de faire dans le déni, face au coronavirus. Mais la maladie fait actuellement des ravages dans le pays, avec des taux de contamination et de décès jamais égalés. Et les chiffres font froid dans le dos, avec au total 465 morts officiels, contre 410 en fin décembre. Rien qu’entre le 1er et le 10 janvier, il y a eu 55 décès comptabilisés dans les différents centres de traitement, soit une moyenne de 5,5 décès par jour. Un record jamais atteint en 11 mois de pandémie. Une pandémie qui, après une chute qui a endormi tout le monde, a repris de plus belle en décembre. Un mois qui a connu 77 décès, soit 2,5 décès par jour. Et faisant passer le nombre total de morts à 410, contre 333 au 30 novembre.
Pour mesurer l’ampleur de l’hécatombe qui se dessine sous nos yeux, il suffit de constater qu’en 40 jours, entre le 1er décembre et le 10 janvier, il y a eu 132 morts officiellement comptabilisés, soit plus du tiers des 333 morts comptabilisés en 8 mois (mars à novembre). Pendant ces 8 mois, la moyenne était de 1,3 décès par jour. Aujourd’hui, elle a presque quintuplé.
 
Une moyenne de 40 cas graves et plus de 300 cas sévères
 
A côté des décès qui augmentent de manière vertigineuse, il y a aussi les cas graves dont la courbe monte aussi en flèche. Depuis le 1er janvier, la moyenne tourne autour de 40 cas cas graves. Il y a aussi les cas sévères qui se multiplient. Selon des responsables du ministère de la Santé, il y a à ce jour au moins 300 cas sévères de Covid-19. Des patients qui nécessitent une hospitalisation et une prise en charge particulière. Et si l’on sait que les moyens d’accueil et de prise en charge sont limités, on peut craindre le pire, si cette spirale se poursuit.
 
7238 nouveaux cas positifs en 40 jours, soit près de la moitié des cas en 9 mois
 
Pour le nombre de cas, la courbe est devenue également folle. À la date d’hier, on était à un total à 21.245 cas positifs. Entre le 1er décembre et le 10 janvier, soit une période de 40 jours, il y a eu 7238 nouveaux cas positifs, dont 2105 cas en 10 jours, entre le 1er et le 10 janvier 2021. A noter qu’après 9 mois de pandémie, le nombre total de cas était au 30 novembre à 16.089 cas. Avec 7238 nouveaux cas positifs en 40 jours (1er décembre au 10 janvier), c’est près de la moitié des cas enregistrés en 9 mois (mars à novembre).
 
Le nombre de patients sous traitement multiplié par 16 en 40 jours
 
Le nombre de personnes sous traitement a aussi fait un bond énorme. Alors qu’il était de 146 au 1er décembre, il est monté à 1475 au 31 décembre, avant de caracoler, hier 10 janvier 2021, à 2561 cas, soit une hausse de 2415 cas en 40 jours.
 
 
Mbaye THIANDOUM
 
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