Le musée des civilisations noires a ouvert officiellement ses portes hier. Cela à l’occasion d’une cérémonie haut en couleurs, au cours de laquelle, tous les orateurs, à l’exception du chef de l’Etat, ont biffé le nom du Président Wade dont l’engagement a été déterminant dans la mise en œuvre du projet, resté toujours à l’état d’idée et de vœu pieux, jusqu’à son accession au pouvoir.
L’inauguration du musée des civilisations noires a été faite hier en grande pompe, par le chef de l’Etat, qui avait à ses côtés, son homologue des Comores, le ministre de la Culture de la République populaire de Chine, qui a réalisé l’ouvrage, et le représentant de l’Unesco. Evoquant le sens du musée, pensé depuis longtemps par Senghor, mis en chantier par Wade et terminé par lui-même, Macky Sall de déclarer : «ce Musée des civilisations des noires est un instrument au service du dialogue des cultures et des civilisations. Il se veut un centre où s’harmonisent les souvenirs de notre passé, le témoignage de notre présence et la confiance résolue dans notre avenir», a-t-il dit.
Pour le représentant de l’Unesco, ce musée vient à son heure. «Ce musée est une réponse aux aspirations des enfants à mieux connaître leur mémoire et à se faire mieux comprendre des autres cultures», a déclaré Ernesto Ottone. Qui ajoute que l’avènement du musée est «un pas vers la réalisation d’une Afrique dotée d’une forte identité culturelle, un patrimoine, des valeurs et une éthique». En outre, il souligne que «son ouverture est une opportunité au moment où nous assistons à une demande croissante de restitution des biens culturels déplacés, de la part de pays qui veulent assumer leur destin et recouvrer leur patrimoine».
D’ailleurs, à propos du débat actuel sur la restitutions des œuvres décidé par la France, le chef de l’Etat souhaite que tout se fasse dans la sérénité et le dialogue. «Je souhaite que l’acte posé par le Président Emmanuel Macron puisse ouvrir la voie à un dialogue serein et apaisé sur le rapatriement des biens culturels africains gardés en France», dit-il.
Personne n’a voulu parler de Wade sauf Macky
Ce n’est un secret pour personne, le Président Wade a concrétisé l’idée d’un musée des civilisations noires qui circulait depuis Senghor. C’est lui qui a obtenu le financement et la construction de l’infrastructure de la république populaire de Chine. Et au moment de quitter le pouvoir en 2012, les travaux avaient déjà démarré, avant qu’ils ne soient poursuivie par l’actuel régime. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître, la quasi-totalité des orateurs de la cérémonie d’inauguration ont ignoré le nom de l’ex-Président dans leurs discours et remerciements. Même l’historien Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad, qui devrait être plus fidèle aux faits, a passé sous silence l’engagement déterminant de Wade dans la réalisation du musée.
Mais si Thioub et Cie voulaient faire plaisir à Macky Sall en ignorant le mérite de son prédécesseur, ils sont tombés dans leur propre jeu. En effet, Macky Sall a tenu à rendre à Wade, qui a initié les travaux, ce qui lui appartient dans la réalisation de cette œuvre. «C’est une idée chère à Léopold Sédar Senghor, idée à laquelle Abdoulaye Wade a donné vie à travers le projet des 7 merveilles de Dakar», reconnaît-il.
Mbaye THIANDOUM
L’inauguration du musée des civilisations noires a été faite hier en grande pompe, par le chef de l’Etat, qui avait à ses côtés, son homologue des Comores, le ministre de la Culture de la République populaire de Chine, qui a réalisé l’ouvrage, et le représentant de l’Unesco. Evoquant le sens du musée, pensé depuis longtemps par Senghor, mis en chantier par Wade et terminé par lui-même, Macky Sall de déclarer : «ce Musée des civilisations des noires est un instrument au service du dialogue des cultures et des civilisations. Il se veut un centre où s’harmonisent les souvenirs de notre passé, le témoignage de notre présence et la confiance résolue dans notre avenir», a-t-il dit.
Pour le représentant de l’Unesco, ce musée vient à son heure. «Ce musée est une réponse aux aspirations des enfants à mieux connaître leur mémoire et à se faire mieux comprendre des autres cultures», a déclaré Ernesto Ottone. Qui ajoute que l’avènement du musée est «un pas vers la réalisation d’une Afrique dotée d’une forte identité culturelle, un patrimoine, des valeurs et une éthique». En outre, il souligne que «son ouverture est une opportunité au moment où nous assistons à une demande croissante de restitution des biens culturels déplacés, de la part de pays qui veulent assumer leur destin et recouvrer leur patrimoine».
D’ailleurs, à propos du débat actuel sur la restitutions des œuvres décidé par la France, le chef de l’Etat souhaite que tout se fasse dans la sérénité et le dialogue. «Je souhaite que l’acte posé par le Président Emmanuel Macron puisse ouvrir la voie à un dialogue serein et apaisé sur le rapatriement des biens culturels africains gardés en France», dit-il.
Personne n’a voulu parler de Wade sauf Macky
Ce n’est un secret pour personne, le Président Wade a concrétisé l’idée d’un musée des civilisations noires qui circulait depuis Senghor. C’est lui qui a obtenu le financement et la construction de l’infrastructure de la république populaire de Chine. Et au moment de quitter le pouvoir en 2012, les travaux avaient déjà démarré, avant qu’ils ne soient poursuivie par l’actuel régime. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître, la quasi-totalité des orateurs de la cérémonie d’inauguration ont ignoré le nom de l’ex-Président dans leurs discours et remerciements. Même l’historien Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad, qui devrait être plus fidèle aux faits, a passé sous silence l’engagement déterminant de Wade dans la réalisation du musée.
Mais si Thioub et Cie voulaient faire plaisir à Macky Sall en ignorant le mérite de son prédécesseur, ils sont tombés dans leur propre jeu. En effet, Macky Sall a tenu à rendre à Wade, qui a initié les travaux, ce qui lui appartient dans la réalisation de cette œuvre. «C’est une idée chère à Léopold Sédar Senghor, idée à laquelle Abdoulaye Wade a donné vie à travers le projet des 7 merveilles de Dakar», reconnaît-il.
Mbaye THIANDOUM