Terre d’oralité, Sunugaal bruit de salamalecs et de conversations à longueur de journée, bien sûr au grand bonheur des opérateurs téléphoniques qui se nourrissent de parlotes. Mais aujourd’hui, le dialogue est bien à l’ordre du jour. Il est national, du peuple et même panafricain. Tous concourant apparemment à arrondir les angles, effacer les incompréhensions, remettre d’aplomb les acquis et consolider les avancées. Et c’est comme à la coupe du monde où, si les matchs se jouent sur plusieurs stades, le ballon roule pour tout le monde. Or, comme on aime à le dire, le lieu de prédilection du dialogue permanent, en démocratie, c’est bien le parlement. Et notre Assemblée nationale, au-delà des clichés restitués depuis la salle des banquets du Palais, reflète bien le niveau et la réelle qualité du dialogue sunugaalien. Tout le reste n’est que saupoudrage, subterfuges et manipulations. Et la réalité a encore sauté aux yeux, hier, à l’hémicycle, lors du débat d’orientation budgétaire. Le lieu du dialogue entre membres de la représentation nationale, en tant que reflet parfait de l’état de notre démocratie, a étalé encore une fois ce visage hideux, convulsé de diatribes, de quolibets et même d’empoignades. Pfft !!!
Waa Ji