«PUTSCH ELECTORAL DU POUVOIR PASTEF» : L'Atel répond par un rassemblement le 27 septembre prochain et des actions judiciaires




 
 
 
La démarche ‘’sectaire’’ du pouvoir pour l’organisation des élections législatives qualifiée de «putsch électoral» par les 110 partis et mouvements politiques de l’Alliance pour la transparence des élections (Atel) a poussé ces derniers, en assemblée générale constitutive hier, de convier à un rassemblement populaire vendredi 27 septembre prochain à la Place de la Nation pour amener l’Etat à des concertations en vue d’arriver à des consensus pour l’organisation du scrutin. D’autres actions sont également prévues à cet effet, dont la saisine des organes judiciaires compétents.
 
 
 
En quelques jours, l’Alliance pour la transparence des élections (Atel) a réussi sa massification avec l’adhésion de 110 partis et mouvements politiques. Ces derniers étaient hier en assemblée générale constitutive pour décider de conjuguer leurs efforts en vue de faire échec, ‘’par tous les moyens légaux’’, à ce qu’ils considèrent de «putsch électoral» du pouvoir Pastef. Ainsi, déterminés à protéger et sauvegarder les acquis démocratiques du peuple, les principaux responsables des partis de l’opposition qui composent l’Atel ont sanctionné cette rencontre par une résolution avec quatre mesures phares. Il s’agit de la tenue immédiate d’une véritable concertation dont l’ordre du jour permettra à tous les acteurs de faire leurs propositions et qui aura le mandat d’élaborer des consensus sur les points litigieux ; d’engager le Pôle juridique de Atel à diligenter la saisine des organes judiciaires compétents, notamment la Cour d’appel, la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour de Justice de la Cedeao; rendre visite aux autorités religieuses et traditionnelles du pays, ainsi qu'aux représentations diplomatiques, en vue de partager avec elles la bonne information.
 
Rassemblement le 27 septembre prochain
 
L'Alliance pour la transparence des élections appelle aussi les Sénégalais à participer massivement au rassemblement qui aura lieu le 27 septembre 2024 à la Place de la Nation, afin de matérialiser le soutien populaire aux revendications de transparence du scrutin prévu le 17 novembre. Auparavant, l’Atel a fustigé la démarche solitaire du pouvoir en place pour l’organisation des élections législatives. «Pour la première fois depuis 1993, des élections sont organisées au Sénégal en excluant les partis d’opposition de toute forme de participation à l’élaboration du processus. Le président de la République prétend décider seul, par décrets, de questions relevant du domaine de la loi. Cette méthode cavalière, dont le dessein indiscutable est de surprendre les acteurs politiques et de mettre le Conseil constitutionnel devant le fait accompli, constitue une violation flagrante de l’article 2 du Protocole additionnel de la Cedeao. Une telle régression démocratique ne saurait être acceptée de la part d'un pouvoir cherchant à étouffer la démocratie qui lui a permis d'accéder aux affaires il y a à peine six mois », dénoncent Khalifa Sall, Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et Cie.
 
L’organisation d’un scrutin n’est pas l’apanage du seul parti au pouvoir
 
Selon l’Apr, le Ps, Oumar Sarr, Thierno Alassane Sall, Anta Babacar Ngom, Bougane Guèye et Cie, rien ne peut justifier les atteintes que le pouvoir Pastef cherche à porter contre cette longue tradition de concertation et de consensus. Non sans exiger le respect de l’article 4 de la Constitution qui dispose que «les partis politiques et les coalitions de partis politiques concourent à l’expression du suffrage dans les conditions fixées par la Constitution et la loi». En effet, Fada, Fatou Thiam, lMoustapha Niasse, Samba Sy, Nicolas Ndiaye, Massaly et Cie rappellent que l’organisation d’un scrutin n’est pas l’apanage du seul parti au pouvoir. «La Constitution exige l’implication de toutes les parties prenantes», tranche l’Atel.
 
Moussa CISS
 
 
 
 
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