PROLONGATION DU BRAS DE FER ENTRE AHMADOU ALY MBAYE ET SIDY DIOP & AUTRES : Le Recteur de l’Ucad face aux membres du Sudes jeudi prochain à la Cour suprême



 
La bataille de procédure se poursuit entre Sidy Diop et ses camarades du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) et le recteur de l’Université de Dakar. Après la manche pénale, les parties se retrouvent devant le juge de la Chambre administrative de la Cour suprême en procédure d’urgence. C’est suite à la requête des syndicalistes qui demandent la suspension de la mesure par laquelle leurs salaires ont été interrompus. C’est jeudi prochain que la Cour suprême va statuer sur le dossier.
 
 
 
Le bras de fer judiciaire qui oppose Sidy, Thierno Ly et Malick Sow, tous membres du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) au Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar Ahmadou Aly Mbaye et Abdoulaye Diouf, Directeur de l’Institut français pour les étudiants étrangers (Ife) est loin de connaître son épilogue. Les parties ont quitté le prétoire du juge pénal pour se retrouver à la Cour suprême devant la Chambre administrative. C’est suite à la requête en référé introduite par les syndicalistes.Ils feront ainsi face à l’agent judiciaire de l’Etat mais également au Recteur. Selon nos informations, le recours porte sur les salaires de Sidy Diop et autres qui ont été suspendus. Les requérants qui ont saisi le juge de la Chambre administrative de la haute juridiction sollicitent que cette mesure de suspension soit levée en attendant que l’affaire soit vidée au fond par cette Chambre administrative. C’est jeudi prochain que la Cour suprême va se pencher sur le recours en suspension.
Cette procédure est une autre manche du combat qui oppose les parties. Car, il y a quelques mois, Sidy Diop et Cie avaient attaqué le recteur de l’Ucad et le Directeur de l’Ife par une citation directe devant le juge pénal.Ils reprochaient au Recteur Ahmadou Aly Mbaye d’avoir fait du faux en sortant un arrêté par lequel il a nommé Abdoulaye Diouf à la tête de l’Ife. Ce, alors que, selon eux, ce dernier n’avait pas le grade puisqu’il était de «rang B» alors qu’il fallait être de « rang A » et donc être un professeur assimilé. Or selon eux, dans l’arrêté, en nommant Abdoulaye Diouf, le Recteur lui a donné le titre de professeur assimilé. D’où le faux ; surtout que «seul un décret pouvait lui conférer le titre et le décret est sorti après l’arrêté du Recteur», avaient-ils argué dans leur citation. Mais, devant le juge de grande instance, ils ont été appelés à mieux se pourvoir puisque le juge s’était déclaré incompétent suite à l’exception soulevée par les avocats de la défense. Cette défense avait souligné avoir des arguments pour défendre leur client au fond. En attendant, la bataille va se passer à la Cour suprême.
 
 
Alassane DRAME
 
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