PROLONGATION DES ELECTIONS LOCALES: La Cour d’appel de Kaolack suspend l’installation et prévoit un recomptage ; le camp de Bengelloun crie au scandale



 
La page des élections locales du 23 janvier dernier n’est pas entièrement tournée. L’heure est, pour la justice, de trancher sur les recours. A Kaolack, si Serigne Mboup a pu être installé pour la commune, l’installation du président du Conseil départemental est suspendue. C’est la décision du 1er Président de la Cour d’appel qui évoque des problèmes de conjecture et un recomptage des voix. De quoi susciter à juste titre le courroux de Youssouf Bengelloun et Cie.
 
La victoire de Serigne Mboup aux élections locales à Kaolack ne souffre d’aucune contestation. D’ailleurs, l’installation du nouveau maire de Kaolack s’est déroulée sans aucun souci. Mais, ce n’est pas le cas s’agissant du Conseil départemental. L’installation du président du Conseil départemental n’a pas pu s’effectuer jusque-là. Les résultats contestés, un recours a été déposé par la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). La Cour d’appel de Kaolack vient de trancher sur la requête de Bby. Le 1er Président de la Cour, le juge Ousmane Kane, dit «ordonner le sursis à l’installation dudit Conseil, la commune n’étant pas concernée, jusqu’au prononcé de la décision de la Cour d’appel sur le recours déposé». En clair, à ce niveau, on court tout droit vers un recomptage des voix. «Considérant qu’en dehors des griefs de portée générale relatifs aux faits de violences qui auraient été commis, la solution au contentieux soumis à la Cour de céans exige un recomptage des suffrages dans plusieurs communes», décide le 1er Président de la Cour d’appel de Kaolack qui ajoute que la Cour va siéger dans les «tout prochains jours (semaine du 21 au 24 février 2022)». Par conséquent, pour le juge Ousmane Kane, l’installation des membres du Conseil départemental de Kaolack serait «prématurée et ne ferait que rajouter aux conjectures». D’où la décision de suspension.
 
 
Le camp de Youssouf Bengelloun crie au scandale
 
 
Suffisant pour susciter le courroux du camp de Youssouf Bengelloun qui se scandalise d’une telle ordonnance. Cette décision tombe de sens, selon les partisans de Youssouf Bengelloun qui estiment que les raisons évoquées sont loin de suffire pour suspendre l’installation des membres du Conseil départemental. D’abord les recours ne sont pas suspensifs, en susle juge préjuge du fond, en disant cela, soutiennent-ils.
 
 
Alassane DRAME
 
LES ECHOS

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