PROLONGATION DE LA MANIFESTATION DU 17 JUIN A ZIGUINCHOR: Les mineurs recouvrent la liberté, maisils seront jugés le 20 juillet



A Ziguinchor, la manifestation du 17 juin dernier n’a pas encore connu son épilogue. Guy Marius Sagna et certains de ses camarades ayant été jugés lundi dernier, il restait encore environ 5 mineurs qui ont fait face au tribunal hier. Cependant, les débats n’ont pas eu lieu puisque le juge a ordonné le renvoi de l’affaire au 20 juillet prochain pour la production des actes de naissance des enfants.
 
 
Si à Dakar et Guédiawaye, les manifestations du 17 juin dernier sont aujourd’hui dépassées, ce n’est pas le cas à Ziguinchor. L’affaire y est peut-être plus compliquée. En effet, en plus du fait qu’il y a eu des mineurs qui doivent être jugés, dans une juridiction appropriée.S’agissant de ces prévenus spéciaux, ils sont 5 et ont comparu hier devant le Tribunal des mineurs. Seulement, l’audience ne s’est pas tenue puisque le juge a besoin d’être assuré qu’il s’agit bien de mineurs. Du coup, il a ordonné le renvoi de l’affaire à son audience du 20 juillet prochain, pour la production des actes de naissance. Mais, il ne s’en est pas limité à cela, car, il a été très clément en ordonnant leur mise en liberté provisoire. Autrement dit, ils hument désormais l’air de la liberté, mais n’empêche, ils devront se présenter à la barre à la date du renvoi au risque de se voir décerner un mandat d’amener. C’est dire que Ziguinchor joue la décrispation en mettant en liberté tout le monde.
Alassane DRAME  
 
 
 
 
La famille de Idrissa Goudiaby entendue aujourd’hui
Par ailleurs, en ce qui concerne le dossier Idrissa Goudiaby, l’enquête se poursuit. Le journal «Les Echos» avait informé que le conseil de la famille du défunt avait demandé au procureur de reporter l’audition des parents de la victime et que ce dernier avait accédé à sa demande. Finalement, c’est ce matin que la famille sera entendue dans le cadre de l’enquête. L’audience se fera donc en présence de leur avocat. Dans cette affaire, si le procureur se fonde en partie sur les résultats de l’autopsie qui concluent à une mort causée par un objet contondant et tranchant, pour mener son enquête,la famille, elle, n’a pas foi en ce rapport. Les parents de la victime sont convaincus que c’est un élément des forces de sécurité, précisément une dame, qui a tiré sur leur fils et ils souhaiteraient que l’enquête s’oriente dans ce sens plutôt que de couvrir les agents de la sécurité. Ils en ont pour preuve les témoignages de certaines personnes qui étaient aux côtés de Idrissa Goudiabyau moment où il tombait à terre. D’ailleurs, assurent-ils, une balle a été trouvée sur le corps au moment de l’intervention chirurgicale. D’où leur requête à travers un courrier de leur avocat adressé au procureur pour demander une contre-expertise dont ils disent être disposés à supporter les frais. Pour l’heure, le procureur ne s’est pas formellement prononcé, mais ils espèrent qu’il n’y trouvera pas d’inconvénient.
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LES ECHOS

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