La Fédération sénégalaise de football “compte sur l’expertise locale” pour trouver un successeur à Aliou Cissé sur le banc de l’équipe nationale A, déclare son président, Augustin Senghor. Il a magnifié le travail de l’ancien sélectionneur des Lions et souligné que le Sénégal est cité en exemple dans les autres pays africains pour avoir fait confiance à un entraîneur local. Le patron du football sénégalais compte bien réitéré sa confiance à l'expertise sénégalaise d'ici ou d’ailleurs.
La Fédération sénégalaise de football (Fsf) n'ira pas très loin pour chercher un successeur à Aliou Cissé. Pour le choix du remplaçant, le président de la Fsf, Me Augustin Senghor, privilégie l'expertise nationale. Ce dernier en a fait la révélation hier lors de la remise des primes (1.500.000 F Cfa) aux Lionceaux vainqueurs du tournoi Ufoa A U20.
"On a pris acte de la décision de l’autorité qu’on ne poursuit pas l’aventure avec lui. On espère qu’on n’ira pas chercher trop loin parce que je fais l’éloge de l’expertise nationale. Notre priorité, c’est de rester dans cette logique. La compétence de nos entraîneurs nous pousse à chercher dans le pays", a déclaré Augustin Senghor au siège de la Fsf. "on a même refusé de réfléchir à la succession de Aliou Cissé. On a décidé que l’urgence n'était pas à choisir un entraîneur tout de suite. C'était plutôt de remobiliser les troupes et ses collaborateurs parce qu’il n’y avait pas 36 solutions. C’était se reposer sur l’existant, qui a des qualités comme Aliou, qui ont travaillé avec lui, qui connaissent la tanière, que les joueurs connaissent et vice-versa pour continuer cette mission sur ces deux matchs importants. Nous qualifier et maintenir le Sénégal sur l'orbite de la performance", ajoute-t-il.
"On n'est pas fermé à l'ouverture extérieure, mais la première option ça doit être de maintenir cette dynamique extraordinaire".
Augustin Senghor de poursuivre : "nous resterons dans notre logique. Comme on dit : "linga diapone ba melni boul ko bayi djik nala". Si on travaille avec des techniciens sénégalais et qu'ils nous amènent de bons résultats ce n'est quand même pas la peine d'aller loin alors qu'on a l'expertise qu'il faut. On n'est pas fermé à l'ouverture extérieure mais la première option ça doit être de maintenir cette dynamique extraordinaire. En Afrique, si beaucoup de pays qui avaient l'habitude de prendre des experts étrangers ont changé, c’est parce qu’ils ont comme référence le Sénégal et je pense que ça nous a réussi ; on ne va pas être vraiment dans des positionnements, je dirais, figés mais on doit pouvoir se reposer sur l’existant".
"On va travailler sur une liste restreinte. Nous avons ici des Sénégalais qui sont capables de le remplacer, mais aussi nous avons des dignes représentants à l'extérieur. C’est un choix, la fédération le fera en relation avec l’autorité qui se trouve être comme le tiers payant dans ce domaine-là", renchérit-il.
Un hommage sera rendu à Aliou Cissé
En attendant la désignation d’un nouveau sélectionneur permanent, un tandem intérimaire composé de Pape Bouna Thiaw et Teddy Pellerin, épaulé par le Directeur technique national Mayacine Mar, assurera la gestion des prochaines échéances, notamment les qualifications pour la Can 2025 et la Coupe du monde 2026.
Aliou Cissé, qui a mené le Sénégal à la victoire historique de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2022, reste gravé dans les mémoires. Augustin Senghor a assuré qu’un hommage lui sera rendu.
« Il est important quand même de lui rendre hommage à ce stade-là. L’occasion ne s’était pas présentée et nous avons pris comme prétexte cette cérémonie-là pour lui rendre un vibrant hommage. Aliou Cissé avec son pays et avec son football a eu un destin fabuleux. Briller comme joueur et capitaine avec l’équipe nationale pendant des années et plus tard revenir 20 ans après gagner le premier trophée continental la Can pour un pays, c’est immense. C’est un destin fabuleux et rien ne pourra l’effacer », a assuré le président de la Fsf.