PROCES EN CASSATION DE KHALIFA SALL EN DECEMBRE: Taxawu Sénégal dénonce une connexion entre l’agenda judiciaire et l’agenda politique pour éliminer un candidat à la présidentielle



 
 
Les Khalifistes et leurs alliés sont dans tous leurs états. Et pour cause, ils ont appris que le procès en cassation de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar aura lieu début décembre au plus tard. Suffisant pour qu’ils dénoncent un agenda judiciaire au service de l’agenda politique du pouvoir, qui veut éliminer à tout prix Khalifa Sall de la présidentielle de février 2019. Ce à quoi Barthélemy Dias et Cie, qui se sont fendus d’un communiqué, hier, comptent s’opposer. 
 
 
 
Des informations en leur possession indiquent aux responsables de la coalition Taxawu Sénégal que le procès en cassation dans l’affaire de la caisse d’avance de la Ville de Dakar va se tenir au plus tard en début décembre. Une diligence qui étonne les Khalifistes, qui crient au scandale et à la manipulation politique. «Jamais dans l’histoire judiciaire de notre pays, la Cour suprême n’aura examiné un pourvoi en cassation moins d’un mois après le dépôt des mémoires et autres répliques des parties. Au surplus, rien ne justifie que ce dossier soit singulièrement extirpé pour être vidé avant les centaines de dossiers en attente, souvent depuis des années, devant la Cour», clament-ils. Pour eux, il n’y a pas mille manières de comprendre cet empressement, qui n’a pour but que d’empêcher de gré ou de force la candidature de l’ancien maire de Dakar à la présidentielle du 24 février 2019. «A n’en pas douter, le message est clair. Khalifa Ababacar Sall doit renoncer à sa candidature, sinon le procès devant la Cour suprême va être programmé en vue de le faire condamner définitivement avant le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle», affirment les Khalifistes. 
 
 
«La Cour suprême n’est pas un bureau de vote et ses juges ne doivent pas éliminer un candidat»
 
 
 
 
Aussi, les partisans de l’ancien maire de Dakar en appellent à la conscience et au professionnalisme des magistrats. «Considérant que la justice est et doit rester la gardienne des droits et libertés, nous interpellons l’Union des magistrats du Sénégal, et à travers elle, tous les magistrats, et les appelons à refuser que les juges de la Cour suprême exercent leur office dans le but manifeste d’aider Macky Sall à éliminer un adversaire politique. La Cour suprême n’est pas un bureau de vote et que ses juges ne doivent pas éliminer un candidat à l’élection présidentielle», indiquent les partisans de l’ex-édile de la capitale. De la même manière, la coalition Taxawu Dakar interpelle les autorités religieuses, les organisations de la société civile et les représentations diplomatiques sur «cet empressement de la justice que rien ne justifie, sinon la confirmation que la procédure contre Khalifa Ababacar Sall est une affaire purement politique, montée par le pouvoir en place et exécutée par une justice aux ordres». Dès lors, les Khalifistes, sur le pied de guerre, menacent : «nous n’accepterons jamais que l’agenda judiciaire soit calqué sur le calendrier électoral et que le procès devant la Cour suprême soit transformé en tour éliminatoire de l’élection présidentielle du 24 février 2019». 
 
Mbaye THIANDOUM
 

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