Le projet «Initiative Africa PUMUA» destiné au renforcement de la prise en charge de l’asthme au Sénégal a été lancé par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, qui a profité de sa visite des centres hospitaliers Fann, Albert Royer et Abass Ndao pour faire un fort plaidoyer. Mais aussi pour annoncer d’autres mesures dans la prise en charge de cette pathologie dont la prévalence, selon les chiffres, est en nette augmentation avec près de 3000 cas de crise d’asthme reçus chaque année à l’hôpital d’enfants Albert Royer.
Même avec ses tâches politiques, Abdoulaye Diouf Sarr ne perd pas de vue sa mission première qui est de permettre aux populations d’avoir les meilleurs soins possibles. Dans le cadre des nombreuses initiatives visant à soigner les Sénégalais, il a procédé hier au lancement du projet Initiative Africa PUMUA destiné au renforcement de la prise en charge de l’asthme au Sénégal.
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D’après Abdoulaye DioufSarr, en effet, l’asthme est un problème de santé publique qui sévit dans tous les pays, quel que soit le niveau de développement. 80% des décès qui sont liés à cette pathologie surviennent dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires et, au Sénégal, la prévalence de l’asthme est en nette progression, au regard des chiffres : 3000 cas de crise d’asthme sont reçus chaque année à l’hôpital d’enfants Albert Royer.«C’est une maladie couteuse qui entraîne une charge économique et psychosociale pour le patient, sa famille et la société», a déclaré hier le ministre de la Santé, à l’occasion de la cérémonie de lancement. Il ajoute que le gouvernement fait de la lutte contre les infections respiratoires chroniques une priorité.
Abdoulaye Diouf Sarr d’ajouter que la prévention et la prise en charge de l’asthme nécessitent aussi une action d’envergure pour atteindre l’objectif 3 de développement durable, lequel vise à réduire d’un tiers d’ici 2030 la charge de mortalité prématurée liée aux maladies non transmissibles. Et cette lutte, selon lui, doit être multisectorielle avec la participation des services de l’Etat, des collectivités territoriales, de la société civile, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des patients eux-mêmes. Diouf Sarr qui magnifie le partenariat public-privé, «élément très important» pour gagner cette lutte, de laisser entendre que 27 structures sanitaires parmi lesquelles 19 dans le public et 8 dans le privé, dans les régions de Dakar, Kaolack, Thiès, Louga, St-Louis, Diourbel et Ziguinchor, vont bénéficier de ce programme.
Baye Modou SARR