Malgré sa condamnation entraînant la perte de ses droits civiques, les militants de Pastef n’ont jamais envisagé une autre alternative que la candidature de Ousmane Sonko pour la prochaine présidentielle. Cette posture vient d’être confirmée par la Haute autorité de régulation du parti qui, à travers un scrutin de désignation de candidat, a constaté que le leader de Pastef a été choisi unanimement par les 1606 votants de cette élection interne.
En attendant son investiture prévu ce samedi, Ousmane Sonko a été officiellement désigné comme candidat par les instances de son parti. Ceci, à travers une élection organisée par la Haute autorité de régulation du parti (Harp). C’est Ngouda Mboup, président de la Harp qui a livré les résultats du scrutin de désignation à la presse, hier. Selon ce dernier, c’est en respect de la constitution que le Pastef a donné à la Harp les pleins pouvoirs pour choisir le candidat du parti. La Haute autorité de régulation de Pastef, qui est composée de cinq membres, a reçu les procès-verbaux de désignation de candidat du parti Pastef à l’élection présidentielle de 2024, provenant des différentes structures départementales du parti et de la Diaspora. L’enseignant chercheur à la Fac de droit de signaler qu’en raison de l’indisponibilité de certains responsables du parti actuellement détenus en prison, certaines coordinations n’ont pas pu se réunir à temps et se sont retrouvées forcloses. «Dans les 46 départements et les 8 circonscriptions de la diaspora, les procès-verbaux ont fait l’objet d’un triple contrôle. Et sur l’ensemble des coordinations départementales et celle de la Diaspora, la candidature de M. Ousmane Sonko a été retenue à l’unanimité. Aucune irrégularité susceptible d’éliminer ladite candidature n’a été constatée», affirme M. Mboup.
En effet, dit-il, c’est par une lettre datée du 5 juillet 2023 que Ousmane Sonko leur a déclaré sa candidature à la candidature de Pastef pour la présidentielle de 2024. Étant le seul candidat déclaré, la Harp lui a transmis un formulaire de déclaration officielle de candidature ainsi que modèle de procès-verbal aux coordinations départementales.
A en croire le président de la Harp, «à l’issue du scrutin le candidat Ousmane Sonko, exclusivement de nationalité sénégalaise, jouissant de l’intégralité de ses droits civiles et politiques, est déclaré candidat du parti Pastef à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Les résultats en vue de la désignation du candidat de Pastef se présentent comme suit : électeurs inscrits 1606, votants 1606, zéro bulletin blanc, zéro bulletin nul», fait il savoir.
Ndèye Khady DIOUF