PRESIDENCE DE LA CAF : La Caf a confirmé la reprise de son mandat



 
Quarante-huit heures après la levée provisoire de sa suspension par le Tribunal arbitral du sport (Tas), Ahmad Ahmad reprend bel et bien son poste de président de la Confédération africaine de football (Caf). Constant Omari, qui a assuré l'intérim à ce poste, a acté cette décision hier dimanche 31 janvier.
 
Encore du mouvement au sommet de la Caf. Deux mois et demi après avoir été destitué de son mandat de président par la Fifa, Ahmad Ahmad est de retour. Le dirigeant malgache avait reçu un premier avis favorable vendredi, quand le Tribunal arbitral du sport (Tas) avait mis en place une «procédure accélérée» pour se pencher sur les accusations dont il fait l'objet, et avait suspendu provisoirement les sanctions prises par la Fifa. Hier dimanche 31 janvier, la Caf officialise ce que la décision du Tas laissait entendre : non seulement Ahmad Ahmad peut mener campagne pour les prochaines élections à la présidence de la Caf, mais en plus, la suspension des sanctions entraîne son retour au poste de président de la Caf. Dans un communiqué publié sur le signe officiel de la Caf, Ahmad Ahmad «a en fait été rétabli dans ses fonctions».
A l'invitation du président par intérim, Constant Omari, «le comité d'urgence de la Caf s'est réuni ce dimanche 31 janvier 2021 par vidéoconférence et a pris acte de la décision du Tas. Concernant sa candidature aux prochaines élections de la Caf au poste de président, le président Ahmad Ahmad, respectueux des procédures de l'institution, rencontrera lundi le Comité de gouvernance de la Caf». Insistant bien sur le caractère suspensif de la décision du Tas, la Caf établit que «Ahmad Ahmad reprend son mandat de président de la Caf».
 
 
Course à la présidence de la Caf : Patrice Motsepe bien parti pour remporter la partie
 
L'Ivoirien Jacques Anouma, le Sud-Africain Patrice Motsepe, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya sont également en lice pour les élections du 12 mars. Des élections auxquelles Ahmad Ahmad, rétabli dans sa fonction de président, pourra prendre part. Le Tribunal arbitral du sport doit examiner son cas le 2 mars et se prononcer avant le 12 mars. Déjà, la course pour remporter la partie fait rage. Le candidat sud africain Patrice Motsepe tient le bon bout. La Cosafa (Conseil des associations de football d’Afrique australe) a respecté son engagement pris en 2017. Elle soutiendra bien la candidature d’un de ses membres qui brigue une instance africaine. Un soutien extrêmement important pour le Sud-Africain Patrice Motsepe qui a ainsi l’onction de toutes les associations membres de cette partie de l’Afrique qui lui apportent leur soutien à l’unanimité et sans réserve. Il s’agit de 14 associations membres qui ont fait bloc derrière lui : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, les Comores, l’Eswatini, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, la Zambie et le Zimbabwe. Cette solidarité avait permis à Ahmad Ahmad de s’installer au siège de la Caf. Etant anglophone, Motsepe pourrait aussi ramasser des voix des pays anglophones mais aussi des pays de l’Afrique du Nord, qui jusque-là ne se sont pas prononcé sur un candidat à soutenir.
 
Afrique de l’Ouest : Augustin Senghor esseulé ?
 
En face de Patrice Motsepe, il y aura trois candidats de la région ouest-africaine. Il s’agit du Mauritanien Ahmed Yahya, du l’Ivoirien Jacques Anouma et du Sénégalais Augustin Senghor. Les deux derniers n’excluent pas de former une alliance pour présenter une candidature unique. Une manière d’écarter Augustin Senghor. Jusque-là, les discussions continuent entre les trois candidats ouest-africains mais les décisions de s’unir traînent. Pour le moment officiellement, le candidat sénégalais a le soutien de la Gambie et de la Guinée Bissau mais aussi peut-être du Maroc, le Mauritanien peut compter sur le Congo, le Mali, la Guinée-Conakry, de son côté l’Ivoirien est porté par le Kenya, le Bénin et le Niger. La division de l’Afrique de l’Ouest peut s’avérer périlleuse pour les trois candidats, si un consensus n’est pas trouvé d’ici le 12 mars, lors de l’Assemblée élective de la Caf. Reste à voir quel candidat le Cecafa (Afrique Centrale et de l’Est) va soutenir.
 
 
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