PRÉPARATIFS DES LÉGISLATIVES DU 17 NOVEMBRE PROCHAIN : L’Apr appelle à un large front de l’opposition pour imposer la cohabitation




 
 
 
La réplique de l’Apr ne s’est pas fait attendre. Le Secrétariat exécutif du parti a appelé tous les démocrates et républicains à unir leurs forces pour imposer la cohabitation au régime de Diomaye. Seydou Guèye et ses camarades ont rejeté les arguments avancés par le président de la République pour dissoudre l'Assemblée nationale.
 
 
L’Apr rejette les arguments brandis par Diomaye pour dissoudre l’Assemblée. En conférence de presse hier, Seydou Guèye appelle tous les démocrates et républicains à s’unir pour imposer la cohabitation à l’Assemblée nationale. «Nous avons entendu le message d’un président de la République partisan, qui avance masqué vers un agenda électoral, sans concertation avec les acteurs. L’Apr appelle tous les républicains, tous les démocrates à un large front pour la régularité, la transparence et le respect scrupuleux des dispositions du Code électoral à défaut d’un consensus entre les différents acteurs ; la mise en place d’une coalition de l’opposition la plus large possible pour une victoire éclatante et imposer la cohabitation aux nouvelles autorités pour le bien du Sénégal», dit-il.
L’autre talon d'Achille, c’est la dissolution des institutions du Cese et du Hcct. Seydou Guèye regrette cette démarche. «Le Président a méprisé royalement la deuxième institution de l’Etat en limogeant par décret les présidents du Conseil économique social et environnemental (Cese) et la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). L’Etat de droit est bafoué, il est brutalisé par le président de la République qui viole délibérément la Constitution dont il est le gardien», fait-il savoir.
Pour lui, c’est une faute constitutionnelle grave. Seydou Guèye de dénoncer aussi les interdictions de sortie du territoire d’anciens ministres et d’anciens responsables du régime de Macky Sall. «Face à ces dérives dictatoriales, aux menaces d’embastillement d’acteurs politiques, à la régression de notre démocratie au mépris du peuple qui souffre et meurt par l’émigration irrégulière, il n’y a d’autre alternative que de barrer la route à ce régime qui a lamentablement échoué devant l’inflation, le repli et l’incertitude économique, la criminalité galopante, les accidents de la circulation et surtout par l’absence de solutions pour la jeunesse», laisse-t-il entendre.
 
 
«Nous avons un Président qui ne fait pas ce qu’il dit mais fait ce que lui dit le Pm»
 
 
 
Ainsi, le Secrétariat exécutif de l’Apr face à cette situation estime : «avant les 100 jours, nous avions un Président confiné par un Premier ministre encombrant. Et aujourd’hui, on a un Président qui est piégé par un Premier ministre qui ne respecte pas l’Assemblée nationale. Un Président qui ne fait pas ce qu’il dit mais fait ce que lui dit le Premier ministre. L’enjeu, c’est de donner la majorité parlementaire à l’opposition. Chaque fois qu’il y a drame maritime, au lieu de présenter une politique à mettre en place pour la création d’emplois, il se permet de dire ‘’restez’’ uniquement. Tant que c’est cette stratégie qu’il adopte, les jeunes vont continuer à partir», regrette Seydou Guèye.
Devant les ex-parlementaires venus nombreux assister à la rencontre, Seydou Guèye a tenu à leur rendre un hommage mérité. «Nos députés s’étaient bien préparés à cette dissolution. On n’est pas d'accord sur la démarche utilisée pour dissoudre cette Assemblée. Le parjure a des conséquences immédiates. Nous leur demandons de respecter le peuple. Le Président est dans un jeu trouble de banalisation de sa signature et de banalisation de l’institution présidentielle», conclut le porte-parole national de l’Apr.
 
BMS
 
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