Les parents et ceux qui ont assisté hier à la première journée de l’audience en appel dans la tuerie de Boffa Bayotte ont assisté à des débats houleux. Le journaliste René Capain Bassène réfute la paternité des mails envoyés dans son propre compte à Ousmane Tamba et à César Atoute Badiate. Il réclame une contre-expertise pour justifier son innocence.
C’est de 11h à 21h, qu’a duré l’audition des deux prévenus du massacre de Boffa Bayotte. Le procès en appel de l’affaire de la boucherie qui a lieu dans la forêt classée de Boffa Bayotte s’est ouvert hier à la Cour d’appel de Ziguinchor. Les prévenus qui étaient condamnés à la réclusion criminelle ont commencé à comparaître pour répondre aux questions du juge. C’est le journaliste René Capain Bassène qui a ouvert le balai des questions du tribunal. Durant plusieurs heures, le journaliste s’est prêté aux questions du juge. Un exercice houleux sur la paternité des mails envoyés à un certain membre attitré du Mfdc, Omar Tamba. Le face-à-face a duré deux tours d’horloges car les mails concernés avoisinent la quinzaine et aussi des mails envoyés à César Atoute Badiate. Les mails sont établis à charge contre lui. Toutefois, l’homme de médias a tout balayé d’un revers de main et réclame une expertise et n’a cessé d’accuser les enquêteurs et les magistrats instructeurs de manipuler les procès-verbaux d’audition pour l’enfoncer dans le trou.
Les échanges houleux ont lieu aussi entre le parquet et l’avocat de la défense, Me Ciré Clédor Ly. Le conseiller du journaliste a demandé au juge de prendre en considération les témoignages émis par l’autre prévenu Omar Ampoye Bodian d’un deal qui lui aurait proposé les enquêteurs pour relever le caractère violent de l’homme René Capain Bassène. Un élément de taille qui a été rejeté par le parquet qui soutient qu’il n’est pas dans les procès-verbaux d’enquête.
Et quant à l’autre prévenu, Omar Ampoye Bodian, il a réitéré à la Cour son appartenance au Mfdc. Il nie encore de plus avoir émis des violences et le déplacement qu’il aurait effectué en Guinée-Bissau pour rencontrer l’autre prévenu juger en première instance et condamné par contumace pour planifier ce massacre de 14 bûcherons le 6 janvier 2018.
L’audience reprend ce jeudi pour entendre les témoins à décharge demandé par la défense.
Baye Modou SARR