PREMIER ACTE DU PLAN D’ACTION DE L’ASAS: dénonce la discrimination dans l’allocation de primes dans la lutte contre le Covid-19



 

Comme promis, l’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale (Asas) a posé hier le premier acte de son plan d’action en tenant un sit-in devant les locaux de l’hôpital Gaspard Kamara. Les syndicalistes, brassards et masques rouges, ont dénoncé la différence dans le traitement des travailleurs par les autorités sanitaires dans l’allocation des primes et réclament réparation pour les victimes.

 

Avec l’arrivée du coronavirus, le système sanitaire a dû connaître quelques réaménagements avec des heures supplémentaires et beaucoup de risques encourus dans les centres de traitement. Pour motiver le personnel médical, l'Etat a dégagé une enveloppe de 7 milliards pour les primes de ces derniers. And Gueusseum juge non seulement dérisoire la somme, mais trouve aussi que sa répartition est injuste. «Nous avons constaté qu’une partie des travailleurs a reçu la prime Covid-19 que le président de la République a bien voulu allouer au personnel de santé, mais une autre partie n’a rien reçu», fait remarquer Abdoulaye Malick Guèye, délégué du personnel du Samu municipal de Dakar. A en croire M. Guèye, certains ont reçu 300.000 F Cfa, et d’autres ont été laissés en rade. Le syndicaliste déplore ainsi le traitement des paramédicaux par le régime du Président Macky Sall. «Les paramédicaux n’ont rien eu». Ce, alors que, fulmine-t-il, «les médecins ont reçu une prime de représentation médicale, une prime de responsabilité médicale, d’un montant total de 450.000 FCfa, s’ajoutant à leur salaire de plus de 900.000 F Cfa. Alors que les paramédicaux qui sont dans les structures sanitaires, qui passent la nuit, qui passent la journée, ont des salaires vraiment dérisoires, entre 100.000 et 200.000 F Cfa».

Pour Abdoulaye Malick Guèye et Cie, le ministre de la Santé est la seule personne à qui ils doivent ce traitement. Pour eux, «en tant que soldats, ils doivent être motivés surtout en ce temps de guerre». Dans la mesure où, clarifient-ils, ils ont, parmi eux, des éléments qui sont décédés et aussi des éléments qui sont actuellement infectés et qui sont chez eux.

 

Ndèye Khady DIOUF

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