POURSUIVIS POUR VENTE DE YAMBA AU PAVILLON L DE L’UCAD: Les étudiants Mouhamadou Lamine Guèye et Oumar Ba relaxés purement et simplement



 
 
L’étudiant en Sciences juridiques et politiques à l’Université Cheikh Anta Diop Mouhamadou Lamine Guèye et son compère Omar Ba, étudiant en télécommunications dans une école de la place ont de la veine. Poursuivis pour vente de chanvre indien au pavillon L de l’Ucad, ils ont été purement et simplement relaxés par le tribunal des flagrants délits. Le procureur avait pourtant sollicité 2 ans de prison ferme à leur encontre. L’étudiant en Licence 2 de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Mouhamadou Lamine Guèye, a manqué de peu d’hypothéquer sa carrière pour des futilités. Après le réquisitoire poignant décliné hier par le procureur, il encourait 2 ans de prison ferme pour l’infraction d’offre et cession de chanvre indien. Cependant, il n’était pas le seul dont la carrière allait être brisée. Son acolyte Omar Ba, étudiant dans une école supérieure de télécommunications à Scat Urbam, risquait la même sentence pour la même infraction. Selon le parquet, les prévenus ont été trouvés en compagnie d’autres personnes en train de se ravitailler en drogue au niveau du Pavillon L du campus social. Et lors de leur interpellation, ils ont donné le nom de leur fournisseur.
Mais le ministère public est convaincu que les étudiants sont responsables des faits pour lesquels ils sont poursuivis. Il a révélé que 15 cornets de chanvre indien, des armes blanches et une paire de ciseaux ont été également retrouvés et mis sous scellés sur les lieux de leur arrestation. Eu égard à cela, le parquetier a expliqué que cela laisse croire qu’ils s’adonnaient à la commercialisation de ce produit illicite. Le ministère public a trouvé comme circonstance aggravante le fait que Mouhamadou Lamine Guèye et Omar Ba ont été pris au sein d’un établissement d’enseignement supérieur.
Seulement, les mis en cause ont nié les faits. «Nous étions au mauvais moment au mauvais endroit. Le chanvre indien ne nous appartenait pas. Nous étions assis sur les escaliers pour travailler parce que je loge dans ce pavillon. A leur arrivée, les agents ont ramassé le sachet de yamba en nous attribuant la paternité. On m’a prêté les déclarations qui sont consignées dans le procès-verbal d’enquête préliminaire», a soutenu Lamine Guèye. L’étudiant de poursuivre : «Nous sommes des adeptes du yamba. Et nous étions nombreux là-bas pour l’acheter. Notre fournisseur vient quotidiennement à l’Ucad. Le trafiquant s’est enfui au moment où on nous conduisait à la police».
Pour sa part, Omar Ba, par-devers qui des couteaux ont été trouvés, a précisé : «J’habite dans un quartier dangereux, c’est pourquoi je suis tout le temps armé. Et les cicatrices sur mon visage ne sont pas des blessures, mais plutôt une maladie».
Les avocats de la défense ont affirmé que leurs clients n’ont jamais contesté être des usagers de chanvre indien qu’ils fument depuis 2014. «Il y a plusieurs dealers à l’Ucad et la faute est à la sécurité des lieux. Au moment de leurs interpellations, les gardes ont évoqué l’existence d’une 3ème personne qui s’est éclipsée. De ce fait, il est incontestable que cette dernière est le propriétaire de la drogue. Donc, rien ne permet au tribunal d’imputer aux prévenus le délit de détention qui est loin d’être caractérisé contre eux. Il a ainsi rappelé que le droit pénal est le droit de la certitude.
Terminant, les robes noires ont plaidé le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Suivant le souhait de ces conseils, le juge a relaxé Mouhamadou Lamine Guèye et Omar Ba du délit d’offre et de cession de drogue tout en ordonnant sa saisie et sa destruction.
Fatou D.DIONE (Stagiaire)
 

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