Le Parquet n’a pas trainé les pieds dans l’affaire Sitor Ndour. Selon une source, le dossier de l’ancien Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) est enrôlé. Le procès aura lieu le 1ier mars prochain, devant la Chambre criminelle. Poursuivi pour viol, Sitor Ndour aura fort à faire pour se défaire des mailles de la justice.
La liberté provisoire lui a été refusée, certes, mais Sitor Ndour ne va pas se plaindre d’un dossier qui traine et qui est oublié dans les tiroirs. La célérité de la justice, l’ancien Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) peut en témoigner. En effet, l’instruction ayant été ouverte en août dernier, le dossier a été bouclé, il y a environ un mois. Mieux, selon nos sources, le Parquet chargé de l’enrôlement, a programmé l’audience. Le procès de Sitor Ndour aura lieu le 1er mars prochain. L’ex-président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta (Saed) va répondre devant la Chambre criminelle du chef d’accusation de viol. Un crime qui peut lui valoir plus d’une dizaine d’années de prison, au minimum si c’est prouvé. C’est dire que Sitor Ndour devra développer des arguments en béton pour convaincre le juge et se défaire des mailles de la justice.
Pour rappel, Sitor Ndour a été accusé par sa domestique A. Thiaw d’avoir abusé d’elle sexuellement. Selon la fille, âgée de 17 ans, les faits ont eu lieu le lendemain de la Tabaski, au domicile de l’ex-président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement des eaux du delta (Saed), en l’absence de son épouse. D’ailleurs, Sitor Ndour avait appelé ses parents pour leur proposer de l’argent afin que l’affaire ne s’ébruite pas, mais, l’offre avait été refusée. Des accusations niées en bloc par l’ancien Directeur du Coud qui jure sur tous les saints n’avoir jamais violé la jeune fille. Selon Sitor Ndour, s’il a proposé de l’argent à la fille, c’est juste que Mbaye Ndiaye le lui a conseillé pour juste éviter que la presse ne soit informée de l’affaire, mais cela n’a jamais été un aveu. Il voulait juste que son image ne soit ternie.
Ni traces de sang ni rougeur sur les parties intimes de la fille ni sperme
Ce qui est curieux dans cette affaire de viol présumé, c’est le rapport médical. Le médecin qui a consulté la fille a attesté qu’il n’y a pas de traces de sang ou de rougeur sur les parties intimes de la fille et il n’y avait pas non plus de sperme. Cependant, A. Thiaw avait soutenu qu’elle s’était lavée avant de se rendre chez le médecin. La défense se cramponne sur ce rapport médical qui a conclu, également, à une défloration ancienne de l’hymen. Coupable ou innocent, la vérité sera dévoilée au grand jour le 1er mars prochain.
Alassane DRAME