POUR UNE AFFAIRE DE VENTE DE CAMION: Palla Mbengue traîné en justice par son ex-associé Abdourahmane Cissé

Poursuivi pour escroquerie, le promoteur de lutte Palla Mbengue a été attrait jeudi dernier, 21 décembre, par son ex-associé Abdourahmane Cissé. Selon le plaignant, le prévenu lui a vendu à 15 millions un véhicule qu’il n’a pas muté à son nom, depuis le 9 janvier 2004. Après les débats d’audience, le promoteur sera édifié sur son sort le 18 janvier 2018.



Devant le tribunal correctionnel de Dakar où il a été attrait jeudi 21 décembre dernier pour le délit d’escroquerie au préjudice de son ex-associé Abdourahmane Cissé, l’ancien promoteur de lutte, patron de la structure «Lébou Gui Production», Palla Mbengue, devra attendre la date du 18 janvier 2018 pour être édifié sur son sort. 
Pour les faits dont il est poursuivi, il est ressorti des débats d’audience que le prévenu a vendu un camion à 15 millions de F à la partie civile Abdourakhmane Cissé, gérant de la société Solibati. L’acte de vente brandi devant le juge renseigne que la transaction a été effectuée le 9 janvier 2004. 
A son tour, Abdourahmane a revendu quelques années plus tard la voiture à Babacar Diop, un des membres de l’entreprise Solibati, au prix de 6 millions. 
Seulement, Abdourahmane Cissé accuse Palla Mbenge de n’avoir jamais eu à muter le camion à son nom.
Chose cocasse, Palla Mbengue a contesté avoir vendu la voiture à Abdourahmane Cissé. D’ailleurs, la même affaire est passée devant le juge civile qui avait ordonné qu’Abdourahmane restitue la voiture à Palla. Le juge des référés avait aussi obligé Abdourahmane Cissé à payer la somme de 100.000 F sous astreinte par jour à Palla. Mais cette décision de justice n’a toujours pas été exécutée. En effet, Abdourahmane Cissé confisque toujours le véhicule. 
Nonobstant cette décision de justice, le sieur Cissé a tenu de le traduire en justice dans le but d’obtenir les papiers afférents au camion. 
Devant le tribunal correctionnel, le représentant d’Abdourahmane, Issa Cissé, est resté sur sa position, soutenant avec fermeté que Palla Mbengue leur a vendu cette voiture qui n’était qu’une épave, à 15 millions, avec un acte de vente établi par le prévenu. Et le paiement a été fait intégralement, assure-t-il. Ainsi, ils l’ont revendu à 6 millions à l'un des membres de leur société, Babacar Diop. Aussi, Issa Cissé a juste réclamé les papiers de la voiture devant le juge Ndary Diop, qui lui a demandé de quantifier son préjudice si, par extraordinaire, Palla est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. 



Palla Mbengue nie et conteste la vente


Pour sa part, Palla Mbengue a balayé d’un revers de main toutes les accusations que le représentant de la partie civile a portées sur sa personne. Il a soutenu qu’il n'y a pas de vente du véhicule, qui n'est pas une épave comme la partie civile l’a attesté. Pis, il n’a pas signé d’acte de vente. Selon sa version, la voiture lui appartient et il l’avait mise au garage de Babacar Diop. Il a tenu à rappeler n'avoir vendu, ni encaissé d'argent et que si tel était le cas, il allait barrer la carte grise. 
Quant au procureur, il a requis l’application de la loi dans cette affaire. Constitué pour le prévenu Palla, Me Alassane Cissé de la défense a demandé la relaxe sur l'infraction d'escroquerie reprochée à son client qui, selon lui, n'est pas établie. Aussi, la robe noire a souhaité la restitution à Palla du véhicule qu'ils ont acquis nébuleusement. Me Baboucar Cissé, qui a abondé dans le même sens que son confère, a dit que la carte grise porte le nom d'une personne physique et non d’une société. Délibéré le 18 janvier 2018.

Fatou D.DIONE (Stagiaire)
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