POUR CRIMES CONTRE L’HUMANITE: Le procès d’Ousmane Sonko, ex-ministre de l’Intérieur de Jammeh, bientôt ouvert



 
Le bureau du Procureur général de la Suisse a indiqué que le cas d’Ousmane Sonko, ex-ministre de l’Intérieur gambien, fera partie des deux affaires qui seraient jugées prochainement pour crimes contre l’humanité. Après plus d’un an de détention dans ce pays où il voulait l’asile politique.
 
Selon Benedict de Morerloose, avocat et chef de la Division des enquêtes à l’Ong suisse de justice internationale qui a porté plainte contre Sonko, le Procureur fédéral suisse a annoncé que le procès Sonko serait ouvert très prochainement, rapporte The Point.
«À mon avis, il s’agit d’une annonce un peu hâtive, puisque les enquêtes sont toujours en cours, mais cela montre que les juges croient déjà que le dossier est assez fourni pour aboutir à un procès», a déclaré cet avocat.
A noter que le gouvernement gambien a accepté que le procès ait lieu en Suisse au lieu que l’ancien ministre de l’Intérieur soit extradé vers la Gambie.
Ousmane Sonko était le ministre de l’Intérieur de la Gambie et bras droit de Yaya Jammeh pendant 10 ans de 2006 et 2016.  Une période où de graves crimes contre l’humanité et des violations des droits de l’homme ont été commis dans le pays. Il est soupçonné d’avoir participé à des actes de torture sur des prisonniers.
Après s’être brouillé avec Yaya Jammeh en septembre 2016, il avait fui la Gambie pour le Sénégal, puis pour la Suède où il avait demandé l’asile politique. Il s’est par la suite rendu en Suisse après que sa demande d’asile a été rejetée en Suède. C’est là qu’une Ong suisse a déposé une plainte en janvier 2017.
Coïncidence ou pas, il a sera arrêté au lendemain de la chute de son ex-mentor, Jammeh.
Aujourd’hui, malgré ses efforts pour obtenir une mise en liberté sous caution, Ousmane Sonko reste toujours en détention.
Avec la collaboration du ministère gambien de la Justice, plusieurs témoins se sont rendus en Suisse pour témoigner contre le prévenu.

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