Finalement, le verdict du juge de la Chambre criminelle de Dakar est tombé hier sur la tête de la femme «monstre» Seynabou Guèye, qui avait rendu volontairement aveugles ses belles-filles de 3 et 5 ans. Le président de la Chambre Baboucar Fall l'a condamnée à 20 ans de travaux forcés, en sus de la somme de 150 millions qu'elle doit verser à chacune de ses belles-filles. Seynabou Guèye est cette accusée traduite le 11 février dernier devant la Chambre criminelle de Dakar, pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la cécité et commis sur des enfants de moins de 15 ans, en l'occurrence Fatou et Nogaye Guèye. Son mari Modou Guèye, qui lui risquait la peine de 3 ans de travaux forcés pour non-assistance à personne en danger, a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle. Seynabou Guèye, en 2015, à Yeumbeul, avait battu, brûlé le corps, cogné la tête contre le mur avant d'asperger de la poudre de lessive dans les yeux de Fatou et Nogaye Guèye, respectivement âgées à l'époque de 5 et 3 ans. Même si elle avait nié tous ces sévices corporels qu'elle infligeait à ses fillettes, elle n’a pu convaincre personne. Pour se dédouaner, elle avait expliqué à la barre leur avoir donné une correction avec ses mains. Des prétextes que les deux victimes ont démontés. Depuis l'enquête jusqu'à la barre du tribunal, elles sont en effet restées constantes dans leurs déclarations, révélant que leur belle-mère Seynabou Guèye les battait à mort. Elle cognait leur tête contre le mur, brulait leur corps avec un encensoir avant de leur asperger les yeux de poudre de lessive, ce qui les a rendus aveugles. Pis, elle mettait du gasoil sur leur crane.
F D. Dionne