Les visites du président de la République aux États-Unis sont souvent très mouvementées. Et cette année, comme l'année précédente, l'opposition n’a pas manqué de manifester près du siège des Nations-Unies contre le régime actuel. C'est d’ailleurs suite à ces manifestations que notre compatriote Alassane Sall, qui estime avoir été violemment attaqué, a envoyé l’Etat du Sénégal et sa Mission permanente aux Nations-Unies en justice. D’autres hauts responsables de l’Apr et de Bby ont aussi été cités par la plainte. Laprésumée victime réclame 22 millions de dollars à l’Etat du Sénégal.
Après sa prise de parole à l’Assemblée générale des Nations-Unies, le président de la République et sa délégation devaient pendant 4 jours dérouler des rencontres annexes. Malheureusement, en plein séjour du chef de l’Etat, la Mission aurait reçu une «Notification of suit» (plainte) du Tribunal du District Sud de New York, suite à une plainte de notre compatriote Alassane Sall.Ce dernier réclame 14 milliards à l’Etat du Sénégal pour avoir été attaqué et blessé par des individus du parti du Président. Et voulant que les responsabilités soient situées à tous les niveaux, la plainte ainclus des militants de Bby comme Alioune Fall, responsable Apr dans le Bronx, Alassane Sock, Farba Ngomet Gaston Mbengue.
Du côté de l’Etat du Sénégal, aucune réaction n’a encore été notée. Le Consulat du Sénégal déclare n’avoir pas été au courant d’une quelconque plainte.
Un dossier qui ne semble pas être une priorité pour l’Etat du Sénégal et sa Mission. A cause peut-être du «Foreign Sovereign Act of 1976 (FSIA)»(loi de 1976 sur les immunités souveraines étrangères). Une loi fédérale américaine qui définit les principaux moyens pour intenter une action en justice contre un Etat souverain étranger ou ses agences et missions. En effet, la loi américaine établit certaines procédures qui doivent être suivies lors de la poursuite d'un Etat souverain étranger ou de la saisie de biens à des fins de recouvrement de créances internationales.
Pour ce cas-ci, comme pour le cas de la plainte de l’architecte Pape Diédhiou, une longue et fastidieuse procédure est de rigueur. Selon des proches d’Alassane Sall, une première plainte avait été déposée sans suite lors de la manifestation de septembre 2021. La justice américaine aurait demandé plus d’indices pour étayer les accusations du sieur Sall. Des indices plus concordants auraient encore été servis à la justice lors des manifestations de mardi dernier, suffisantes pour que Dame justice serve une notification de plainte aux accusés. L’opposition,à travers le cabinet d’avocats Rehan Nazralui, ESQ, promet de servir d’autres plaintes ce vendredi.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
Correspondant permanent à New York