PLUIE DE REACTION SUITE A LA DISSOLUTION DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE : Des acteurs politiques tombent à bras racourci sur Diomaye




 
 
 
Les réactions politiques suite à la dissolution de l'Assemblée nationale sont tombées toute la soirée. Le président du mouvement Agir, dans sa première réaction a noté dans ses réseaux sociaux: «le PR (ndlr président de la République) prolonge le deuil. Après les morts par désespoir, le parjure s’installe pour juste satisfaire une soumission indécente envers un PM qui avait déjà tout annoncé», regrette l’ancien parlementaire de la 12 ème législature.
 
 
 
Yoro Dia : on laisse Sonko violer impunément la constitution…»
 
 
 
L’ancien ministre, coordonnateur du pôle communication de la présidence s’est invité au débat. Le journaliste Yoro Dia parle de voie bien tracée au Premier ministre Ousmane Sonko de violer la constitution. «Ainsi, on laisse Sonko violer impunément la constitution en ne faisant pas sa DPG, avec la complicité du Pr de tous les Sénégalais, devenu son bouclier».
 
 
Thierno Bocoum exige la démission de Diomaye pour incompétence
 
 
 
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Thierno Bocoum ajoute : «son problème dans ce message adressé à la nation, c’est les raisons évoquées pour justifier illégalement cette décision. L’article 84 de la Constitution évoqué par le président est insuffisant comme argument. L’inscription de la déclaration de politique générale dans l’ordre du jour de la session extraordinaire est un prétexte pour camoufler ce qui se fomente tout bas. Leur objectif, c’était d’avoir un argument pour brandir l’article 97 du règlement intérieur de l’assemblée nationale. Il avait programmé à la date du 13 septembre comme l’autorise la Constitution pour la DPG qui d’ailleurs était un bluff» dénonce Thierno Bocoum qui exige pour ces raisons «la démission du président de la République pour incompétence. Cela prouve qu’il est là pour chauffer une chaise. La seule élection qui sied en normes pour le respect des sénégalais, c’est tenir un scrutin présidentiel par anticipation. Malheureusement, c’est le Pm qui gère l’exécutif. C’est lui qui décide, fait et défait. C’est lui aussi qui gère le pouvoir judiciaire et il ne lui reste que le pouvoir législatif d’où ils veulent avoir que des gens qui applaudissent à leur guise» conclut l’ancien parlementaire qui dénonce une honteuse duperie. 
 
 
 
Mouhamed Ben Diop : «J'ai honte pour mon pays»
 
 
 
Embouchant la même trompette, le président parti Pass-Pass est allé plus loin. Le Pr Mouhamed Ben Diop dit d’abord «non à une manipulation du peuple ! Le président doit démissionner !» dit-il sèchement.
Dans une note transmise à la presse, l’universitaire dénonce la forme de cette dissolution. «Le président vient d'user de ses prérogatives constitutionnelles pour dissoudre l'assemblée nationale. Nous l'attendions, mais les raisons avancées ainsi que la manière n'honorent pas notre démocratie encore moins la fonction de président de la république. Nous devons cesser cette manipulation du peuple et dire la vérité aux sénégalais», regrette l’universitaire. 
A l’en croire, «si cette assemblée ne reflète pas la volonté populaire», répond-il au président, « lui aussi ne représente pas la volonté populaire car tout le monde sait que c'était un candidat par défaut donc il doit démissionner», argue-t-il. Ainsi, ajoute-t-il, «que le président ne respecte pas sa parole jusqu'à le reconnaître publiquement, c'est une honte et les Sénégalais doivent en prendre compte et apporter les réponses idoines. Comment peut-on organiser de nouvelles élections législatives alors qu'on ne cesse de nous dire que la situation du pays est désastreuse ? J'ai honte pour mon pays», lâche le professeur des universités.
Selon lui, cette dissolution n’est motivée que par la volonté de permettre au PM Ousmane Sonko de ne pas présenter sa DPG. «Tout ceci pour ne pas que son PM fasse une DPG qui est une obligation constitutionnelle. Le peuple n'a pas besoin de ça. Je compte sur la maturité des Sénégalais pour nous permettre de bien incarner ce contre-pouvoir afin de sauvegarder les intérêts du peuple et en finir avec ce mensonge étatique», lance-t-il au peuple.
 
 
LES ECHOS

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