Aussitôt qu’elle a été saisie d’une plainte par la famille de feu François Mancabou, la Division de la cybersécurité a commencé son enquête. Selon nos informations, les limiers ont entendu hier Christine Coly pendant 2 heures. D’autres membres de la famille vont suivre aujourd’hui.
En fin de semaine dernière, les avocats de la famille de feu François Mancabou avaient communiqué en annonçant qu’ils avaient déposé une plainte contre X au niveau de la Division de la cybersécurité, car les membres de la famille, notamment Christine Coly et autres, recevaient régulièrement des appels sous forme d’intimidations et de menaces. Les limiers de la cybersécurité n’ont pas trainé les pieds, car ils ont déjà engagé l’enquête. Pour commencer, la cybersécurité a convoqué hier Christine Coly. Selon nos sources, lacompagnede feu François Mancabou a déféré à la convocation et elle a confirmé sa plainte. En outre, elle s’est expliquée sur le nombre d’appels reçus et leurs contenus. Elle a ainsi donné des détails précis aux limiers pour les aider à trouver les harceleurs. Cela ne risque pas d’être compliqué puisque les numéros sont aussi remis aux flics. L’audition a duré un peu plus de deux heures.
Poursuivant dans cette lancée, les agents de la cybersécurité vont entendre aujourd’hui d’autres membres de la famille. Il s’agit de Alain Mancor et son frère Justin Boucal. Si le premier cité a reçu des appels téléphoniques, le second a reçu un message audio.
François Mancabou, rappelons-le, est décédé il y a quarante jours, des suites d’une fracture du rachis cérébral qui a entrainé des complications neurologiques, selon les conclusions des légistes. Des résultats qui étonnent tout de même la famille qui n’exclut pas la responsabilité de la police, mais également du personnel médical de l’hôpital Principal où il avait reçu les premiers soins. Cependant, les enquêteurs ont dévoilé une image vidéo dans laquelle on voit bien François Mancabou se cogner contre le mur et la grille du lieu de détention. Probablement, c’est dans ces circonstances qu’il a eu cette fracture. L’examen complémentaire demandé par ses avocats portant sur la toxicologie n’a pas été concluant. En fait, cet examen n’a pas été exercé faute d’appareil adéquat et du fait également des conditions de conservation qui n’ont pas été adéquates. C’est, il y a deux mois environ que François Mancabou a été arrêté puisqu’étant soupçonné de faire partie du groupe appelé «Force spéciale». Il n’a jamais été inculpé du fait de sa maladie qui l’a conduit directement à l’hôpital Principal. Il n’en sortira pas vivant.
Alassane DRAME