Le secteur de la Santé est parti pour vivre une longue semaine noire. Les syndicalistes de tous bords de la santé et de l’action sociale ont décidé de descendre sur le terrain pour combattre le gouvernement qu’ils accusent de jouer à la mauvaise foi dans l’application des accords signés. Ainsi, la fédération des syndicats de la santé des travailleurs des collectivités locales annonce qu’à partir de demain ils seront de nouveau en mouvement.
La conférence des secrétaires généraux s’est réunie le 14 février 2023 afin d’analyser la situation syndicale et faire le monitoring de la matérialisation des accords du 10 mai 2022 ainsi que la reprise des négociations sectorielles avec les départements ministériels. A la suite de leur évaluation, les acteurs disent que le gouvernement ne montre point une volonté d’aller de l’avant, de dépasser cette situation que vivent les travailleurs. «La F2S a décidé de reprendre la lutte et demande à tous les militants de se tenir prêts face à ce manque de respect de la part du gouvernement. En plus du dépôt de préavis, la F2S déroulera un plan d’action à partir du mardi 21 et mercredi 22 février 2023 par un sit-in suivi d’assemblées générales à partir de 9h jusqu’à 11h dans toutes les structures sanitaires du Sénégal : mardi 28 février et mercredi 1er avril sit-in et Ag», ont annoncé les acteurs qui disent «la rétention d’information maintenue».
A leurs dires, aucune autre action n’est à exclure. De la grève générale au boycott de toutes les activités, tout peut se faire. «Nous réitérons encore notre appel au Premier ministre pour la reprise immédiate des négociations afin d’éviter le chaos dans le système socio-sanitaire», ont indiqué les Secrétaires généraux membres de la F2S. Ils dénoncent au passage l’attitude de certains départements ministériels qui ont préféré s’emmurer dans une « inertie totale comme le ministère de la Fonction publique qui devrait être maitre d’œuvre, mais est dans une torpeur inexplicable, le ministère des Collectivités territoriales, du Développement communautaire ou celui de l’Urbanisme».
Cheikh Seck et Cie se demandent même s’ils comprennent réellement l’importance de leurs missions ou bien c’est un manque de respect notoire à l’égard des travailleurs de la santé et l’action sociale.
Baye Modou SARR