L’ancien député Farba Ngom a révélé avoir reçu la visite des forces de police, qui ont procédé à une fouille de sa ferme en montrant la vidéo de la perquisition. Farba Ngom a affirmé qu’il n’avait rien à voir avec Jérôme Bandiaky.
L’ancien député Farba Ngom est revenu sur les contours de la perquisition qui a eu lieu dans un de ses domiciles à Bentégné, dans la commune de Diamniadio. Le maire de Agnam donne sa version des faits concernant cette descente des éléments de la Dic dans le cadre de l’arrestation de Jérôme Bandiaky. «Ils sont venus hier (ndlr : avant-hier) à mon domicile avec Jérôme. Ils ont fait une perquisition durant deux heures. Seulement, il devait venir avec un mandat pour le faire, mais ils le font de manière illégale. Ils ont récupéré les téléphones des gardiens et ont mis sens dessus dessous ma maison», dénonce Farba Ngom. Qui poursuit : «ils ont les outils nécessaires pour tracer tous ceux qui ont communiqué avec le mis en cause. Je connais bien Jérôme Bandiaky, mais je n’ai jamais été impliqué dans une quelconque affaire qui nécessiterait qu’on m’entende… Et même si tel est le cas, ils n’ont pas le droit de venir chez moi de cette façon ! J’ai le droit de savoir et d’être au moins informé de leur arrivée…».
D’ailleurs, Farba Ngom se pose des questions sur ce que les policiers auraient pu introduire dans sa ferme en son insu. «Est-ce qu’ils ont mis des armes illégales en mon absence ? est-ce qu’ils n’ont pas mis de la drogue dans le champ ? Raison pour laquelle j’avise la communauté nationale et internationale afin qu’ils ne m’accusent de quoi que ce soit», dit-il.
Pour finir sur la visite surprise des policiers, il confie qu’il va saisir la justice en commençant d’abord par faire constater les dégâts par un huissier. «Ce qui s’est passé, ce n’est pas de la démocratie…», dit-il.
Concernant la reddition des comptes, Farba Ngom se veut clair : «je n’ai pas peur, mais je n’ai rien à voir avec la reddition des comptes. De 2012 à 2024, on ne m’a donné aucun portefeuille à gérer, mais j’ai le droit d’avoir de l’argent. J’ai eu trois mandats et je défie quiconque d’aller vérifier si une seule fois mon salaire a été versé dans mon compte. Je n’ai jamais reçu un virement venant de l’Etat. Par mesure de prudence, je n’ai jamais accepté des virements». Pour ce qui est de sa posture pour les élections législatives, Farba se voudra clair dans le discours : «je n’ai qu’un leader politique : Macky Sall».
Samba THIAM