PÊCHE EN EAUX TROUBLES AU SÉNÉGAL : Le remède de cheval de la Caps contre le mal




 
 
Ça pèche grave en mer agitée dans certains cercles des acteurs industriels tout comme artisanaux. Ainsi, pour sonner le glas de la guéguerre aux allures fratricides par presse interposée, Aliou Thiam, président de la Coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (Caps) et ses camarades listent une batterie de mesures…salvatrices.
 
 
 
La Coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (Caps) semble détenir le remède-miracle contre les maux, qui gangrènent le secteur de la pêche dans le pays.
Face à la presse, Aliou Thiam, président de la Caps, a tenu d’abord à saluer à sa juste valeur la démarche des nouvelles autorités administratives et étatiques ; une démarche consistant à publier la liste des propriétaires de navires ou de bateaux autorisés à pêcher dans les eaux du pays. « C’est une vieille doléance de notre structure qui vient d’être satisfaite par les autorités du nouveau régime, avec la publication de la liste de tous les navires autorisés à pêcher dans les eaux ; la Caps en fait partie, donc vous pouvez être fiers de vous-mêmes », a laissé entendre le patron de la Caps.
 
Audit des licences et des accords de pêche, renforcement de la pêche artisanale
 
Thiam et ses collègues croient dur comme fer que la voie de salut du secteur de la pêche en crise passe impérativement par plusieurs facteurs. Notamment, l’audit des licences de pêche et des accords de pêche ; le renforcement de la pêche artisanale dont l’écrasante majorité des acteurs sont membres de la Caps. Ils interpellent également les nouvelles autorités à mettre un terme aux agissements des industriels, qui pêchent à 6000 ou 7000 miles, comme c’est le cas d’une société dotée d’une vingtaine de bateaux. Or, ces derniers doivent en principe naviguer au large ou plutôt en haute mer à 12000 miles.
 
Interdiction des bateaux de pêcher dans les eaux peu profondes 
 
Selon les pêcheurs de la Caps, « certains industriels véreux se réfugient souvent derrière une licence de pêche aux crevettes pour naviguer à 6000 ou à 7000 miles. Mais, cela n’est que de la ruse. Ils transgressent la durée de validité de ladite licence de pêche aux crevettes (3 mois) et profitent de l’occasion pour pêcher dans les eaux peu profondes. Ce qui du reste porte un lourd préjudice aux pêcheurs artisanaux », soutiennent-ils. Et de poursuivre : « les industriels sont censés naviguer en haute mer, c’est-à-dire à 12000 miles. Mais, par des subterfuges, ils pêchent dans les eaux peu profondes et portent un coup dur aux acteurs de la pêche artisanale, qui doivent s’activer dans ces eaux-là ».
 
Révision du code de la pêche et évaluation des licences et des accords délivrés
 
Se référant à une disposition de la Constitution, selon laquelle les ressources naturelles appartiennent au peuple, la Caps suggère l’évaluation des licences de pêche délivrés et des accords de pêche signés dans une période de deux décennies dans le but de voir si cela a profité aux populations. Ils approuvent l’audit des bateaux battant pavillon sénégalais et surtout la révision du code de la pêche en vue d’opérer des réformes salvatrices pour le secteur. Et pour ce faire, ils envisagent d’installer une cellule de communication dans la perspective de porter le combat et surtout prêcher la bonne parole sur les différents médiums.
 
Vieux Père NDIAYE   
 
 
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