PARRAINAGES ET AUTRES BATAILLES EN DIRECTION DES LEGISLTAIVES DE JUILLET PROCHAIN: Yewwi Askan Wi durcit le ton



 
 
Khalifa Sall, comme annoncé par «Les Echos», sera sur la ligne de départ pour les élections législatives de juillet prochain. Après Barthélemy Dias, c’est la coalition Yewwi Askan Wi qui a décidé de porter sa candidature en tant président de sa conférence des leaders. Ousmane Sonko et Aida Mbodj, qui ont disserté sur le sujet, avertissent que la coalition ne reculera devant rien pour que cette investiture puisse passer. Autre décisiondeYewwi Askan Wi : ils vont se démarquer de l’Association des maires du Sénégal et créé une autre structure qui va regrouper les maires et présidents de conseils départementaux issus de leur propre coalition.
 
 
 
Entre Yewwi Askan Wi et le Président Macky Sall, les prochains jours risquent d’être compliqués. En tout cas, si la détermination affichée par les uns et les autres se poursuit. Aida Mbodj annonce que Khalifa Sall sera de la course des prochaines élections législatives. Non pas en tant que patron de Taxawu Sénégal, mais en tant que président de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi. «Yewwi Askan Wi, dans toutes ses composantes, me charge de vous dire, vous Macky Sall, que vous ne ferez pas ce que vous voulez. Khalifa Sall sera candidat à ces élections législatives. Il sera investi sur les listes de la coalition Yewwi Askan Wi», a déclaré Aida Mbodj, avant de poursuivre :«Khalifa Sall sera de la course. C’est Yewwi maintenant qui porte cette candidature et il faut que Macky Sall sache que nous sommes prêts à tout pour cette investiture ou candidature. Quand le mal a toutes les audaces, le bien doit avoir tous les courages», galvanise Aida Mbodj.
 
 
 
Macky Sall ne peut pas empêcher la candidature de Khalifa Sall
 
 
 
 
 
Ousmane Sonko va plus loin. «Macky Sall ne peut pas empêcher cette candidature. Khalifa Sall sera candidat sur la liste de Yewwi et ce sera une condition non négociable», dit-il.
Le leader de Pastef, maire de Ziguinchor, s’est aussi adressé à la jeunesse. «Le régime de Macky Sall a perdu les élections locales. Il n’y a guère, ils se créditaient d’un score de 58%, aujourd’hui, on se pose même la question de savoir s’ils ont atteint la barre des 30%. C’est donc un recul très grave».
Par ailleurs, Ousmane Sonko a annoncé que, dans les prochains jours, ils mettront en place leur propre association d’élus locaux. Ils ne vont pas faire partie de l’Association des maires du Sénégal. Elle regroupera les 81 maires et présidents de conseils départementaux de Yewwi Askan Wi. Ils sont même, dit-il, en train de réfléchir à une plateforme de formation, suivi, conseil, pour former tous les maires à pouvoir appliquer les prérogatives que leur confèrent le code et autres textes relativement à leur fonction de maire.
 
 
 
Khalifa Sall confirme la réflexion sur la mise en place d’une association des maires bis
 
 
 
Khalifa Sall ajoute que ce qu’ils veulent à travers la mise en place de cette plateforme, c’est permettre aux maires et conseillers départementaux issus de leurs rangs d’être outillés. Et Yewwi pense à une plateforme de capacitation de ses élus. L’ancien maire de Dakar a aussi fustigé le maintien jusqu’à présent des membres de la Cena par le Président Sall, pour conduire encore le suivi d’autres opérations électorales. Selon lui, leur mandat est arrivé à terme depuis longtemps. «C’est suspect, c’est louche et c’est inacceptable», a laissé entendre Khalifa Sall.
 
 
 
Déthié Fall, les résultats des dernières élections montrent que Yaw talonne Benno
 
 
 
Lors de ce point de presse, focus a été surtout fait sur les résultats obtenus par l’opposition lors des élections territoriales. Et selon Déthié Fall, qui a travaillé sur les chiffres, «Yewwi a talonné le Président Macky Sall et si la tendance se poursuit jusqu’aux législatives, on va avoir la cohabitation à l’Assemblée nationale».
 A en croire Déthié Fall, c’est seulement dans les zones où Yewwi n’a pas été présente que la majorité s’est faite une petite santé, sinon, partout où elle a été en compétition avec le camp du pouvoir comme dans les grandes villes, celui-ci a souffert avec des écarts moindres. Yewwi, dit-il, a remporté 81 circonscriptions électorales où elle était présente et en compétition avec le camp du pouvoir.
 
 
 
L’escroquerie politique autour du parrainage, vu par Gakou
 
 
 
Ce qui fait dire à Malick Gakou, qui dissertait sur le parrainage en compagnie du Dr Cheikh Tidiane Dièye, que «le combat sera politique».  Selon eux, l’opposition n’acceptera pas que Macky Sall puisse se choisir des adversaires à travers le filtre du parrainage.«Le système de parrainage, c’est une vaste escroquerie politique. Les tendances lourdes issues des élections communales ne sont rien d’autre que l’expression de la volonté populaire. C’est pourquoi nous voulons dire au régime de Macky Sall que c’est fini. Ce n’est pas une demande de la coalition Yaw mais une exigence du peuple sénégalais. Le parrainage est inacceptable tant dans le fond que la forme. Bien que nous nous évertuerons à faire ce que dit la loi avec nos équipes, nous n’accepterons pas que Macky Sall nous impose le parrainage».
 
 
 
Cohabitation, président Assemblée nationale et Premier ministre Yewwi
 
 
 
Selon Cheikh Tidiane Youm, Macky Sall devait normalement apprendre de ces élections, mais, il semble ne pas toujours vouloir regarder la réalité en face. «Au vu des informations exposées par Déthié Fall, tout le monde se rend compte de la cinglante défaite qui a été infligée à Benno. Au lieu d’apprendre, tout le monde a entendu Macky Sall se targuer d’avoir gagné. Il a aussi voulu surfer sur cette belle victoire des Lions du Sénégal. La majorité factice qu’ils avaient construite, nous allons la leur reprendre. Nous allons lui imposer cette cohabitation qu’il redoute tant à l’Assemblée nationale. Macky Sall ne parle plus de 3e mandat, mais s’il sera là jusqu’en 2024 maintenant. Nous allons le pousser à la sortie, parce que Macky ne respecte pas la plupart de nos concitoyens. Il les considère comme du bétail électoral. Nous allons lui imposer la cohabitation, de changer le président de l’Assemblée et lui imposer un Premier ministre, si nous sommes majoritaires».
 
 Baye Modou SARR
 
 
 
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :