Papa Samba Mboup n’apprécie pas la façon dont certains font du journalisme, sans se soucier des règles élémentaires de vérification de l’information avant publication. Avec son franc-parler habituel, il a joint «Les Echos» au téléphone pour faire une déclaration (finalement transformée en entretien) dans laquelle il se dit indigné de constater la facilité avec laquelle on fait le travail de journalisme dans certains organes de presse en ligne. Il invite l’Etat à mettre de l’ordre dans ce qu’il qualifie de désordre dans l’exercice du métier de journaliste dans la presse en ligne, en opérant «une purge».
Les Echos : comment avez-vous vécu les accusations faites contre votre frère Farba Senghor ?
Pape Samba Mboup : Permettez-moi d’abord de m’indigner. Je suis triste de constater que certains journalistes en ligne n’hésitent pas à jeter en pâture d’honnêtes gens sur la base de faux, sans vérifier la source. Il faut avoir toujours à l’esprit que ces gens que vous jetez à la vindicte populaire sont des pères de famille. Ils ont des enfants, des proches et des amis que vous faites aussi souffrir. Et le mal, même s’il est démenti, laisse toujours des cicatrices. En ce qui concerne Farba Senghor, son seul tort est de soutenir et de défendre le Président Macky Sall en toutes circonstances. J’ai lu le commentaire d’un internaute qui disait, je cite : ‘’Enfin Farba tombe !’’ ; c’est méchant ! Il est temps de faire une purge dans la presse en ligne. L’Etat doit sévir pour réguler cette belle profession qui naguère faisait rêver les jeunes.
Comment l’avez-vous appris
C’est par la presse ! À 7h du matin que j’ai entendu ça en revue de presse et ma première réaction a été d’appeler Farba Senghor pour lui dire de garder son sang-froid. Je lui ai aussi demandé de saisir la justice. Oui, je lui ai conseillé de porter plainte. On ne peut pas s’en prendre à des gens comme ça, les insulter tous les jours, raconter des histoires, gâcher leur vie, les mettre en mal avec leurs enfants, leur famille et tout…ce n’est pas bon ça. Les professionnels font un bon travail, mais dans la presse en ligne, on trouve n’importe quoi malheureusement. Qu’on laisse le journalisme aux journalistes et il n’y aura plus de problèmes.
Vous avez entendu le commandant de la légion de gendarmerie de Dakar. Ce qu’il a dit nous conforte. Moi, ça me conforte. Je connais Farba. On peut tout lui reprocher, mais moi qui le fréquente au quotidien, je sais qu’il n’est pas ce genre. Farba n’est pas quelqu’un qui fait de la magouille. C’est un homme honnête.
Et Pape Diop ?
Pape Diop, c’est la même chose. C’est juste que les relations qui me lient à Farba Senghor ne sont pas celles qui me lient à Pape Diop. Je suis dans la vie de Farba. Pape Diop, je ne suis pas dans sa vie. Mais je sais que Pape Diop aussi, si la gendarmerie a démenti, c’est normal. Je ne lui ai jamais connu ces choses-là. C’est un homme honnête et c’est aussi un homme qui gagne sa vie à la sueur de son front parce qu’il a toujours travaillé. Avant même la politique, il a toujours travaillé et a gagné sa vie.
Par Madou MBODJ