Le monde des acteurs culturels vient d’enregistrer un tout nouveau syndicat. Papa Meïssa Guèye, secrétaire général national du Syndicat des travailleurs de la culture du Sénégal, mis sur pied, hier, n’a pas perdu de temps pour mettre la pression au ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, face aux nombreux défis qui l’attendent. Il n’y a pas pire sort que celui des acteurs culturels ! En conférence de presse, après la mise sur pied du Syndicat national des travailleurs de la culture du Sénégal (Sntc), Papa Meïssa Guèye, secrétaire général dudit syndicat, affilié à la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal, a dépeint un tableau lugubre du secteur culturel. En effet, argue-t-il, «la culture est au point mort au Sénégal, La culture au Sénégal n’existe que de nom, car les acteurs ou travailleurs sont laissés à eux-mêmes, sans protection sociale, ni cadre d’expression pour le financement de leurs activités. Dans les programmes culturels, l’Etat et les collectivités locales ne prennent pas suffisamment en compte les acteurs culturels». Pour Papa Meïssa Guèye, «il n’y a aucune initiative visant à promouvoir la culture ; seulement, il y a une minorité qui en profite, au détriment de beaucoup d’artistes». Il poursuit : « nous avons constaté l’absence d’une politique culturelle et d’une volonté active de mettre en place des mécanismes de développement culturel, en plus de l’absence de mécanismes d’accompagnement de l’initiative privée». Sans compter, dit-il, «les guerres d’intérêt et les lobbies de proximité à vocation crypto-personnelle qui, avec la diversité et la multiplicité des associations de corporations, ne font qu’effriter les forces et disperser les énergies». A cela s’ajoute «le statut de l’artiste dont les autorités nous parlent tout le temps, alors qu’on a du mal à voir sa réalisation. En effet, on gère souvent les directions relevant de la culture comme des maisons familiales». Il est temps que l’art au Sénégal soit reconnu comme un métier, l’artiste ne doit plus tendre la main pour survivre, mais il doit vivre de son métier, a ajouté M. Guèye.
Face aux maux dont souffrent le secteur de la culture, l’absence du statut de l’artiste, la prise en charge des artistes qui fait défaut, la précarité des acteurs culturels, le Syndicat national des travailleurs de la culture est porté sur les fonds baptismaux pour prendre en charge les intérêts des acteurs culturels. Le Sntc est composé de cinéastes, hommes de théâtre, comédiens, musiciens, écrivains, plasticiens, stylistes, modélistes etc.
Pour ce qui concerne Sorano et Grand Théâtre, Papa Meïssa estime que l’Etat doit revoir ces structures et leur exiger des résultats. «Ceux qui dirigent le Grand Théâtre et Sorano ne savent même pas les missions qui leur sont assignés», dit-il.
Samba THIAM
Face aux maux dont souffrent le secteur de la culture, l’absence du statut de l’artiste, la prise en charge des artistes qui fait défaut, la précarité des acteurs culturels, le Syndicat national des travailleurs de la culture est porté sur les fonds baptismaux pour prendre en charge les intérêts des acteurs culturels. Le Sntc est composé de cinéastes, hommes de théâtre, comédiens, musiciens, écrivains, plasticiens, stylistes, modélistes etc.
Pour ce qui concerne Sorano et Grand Théâtre, Papa Meïssa estime que l’Etat doit revoir ces structures et leur exiger des résultats. «Ceux qui dirigent le Grand Théâtre et Sorano ne savent même pas les missions qui leur sont assignés», dit-il.
Samba THIAM