Monsieur le Premier Ministre,
En cette matinée où vous vous apprêtez à faire votre déclaration de politique générale devant la représentation nationale, il me paraît essentiel de vous rappeler la réalité vécue par notre peuple. Une réalité marquée par la souffrance, l'injustice persistante et un coût de la vie devenu prohibitif. La rupture systémique tant clamée ne semble être qu'une illusion, éloignée des attentes légitimes des Sénégalais.
Les collectivités locales, en proie à une paralysie due à une grève prolongée, illustrent un dysfonctionnement alarmant de notre système. L'Université Assane Seck est fermée suite à un mouvement estudiantin légitime, tandis que d'autres établissements d'enseignement supérieur sont en ébullition. Les enseignants, quant à eux, ont d'ores et déjà annoncé le dépot des préavis de grève, témoignant d'un climat de mécontentement qui ne fait que s'intensifier.
Le secteur de la santé, tout aussi malade, souffre d'un manque de moyens et d'une gestion inadaptée, laissant les citoyens dans une précarité inacceptable. Parallèlement, la presse, qui devrait être le pilier de notre démocratie, se trouve asphyxiée, tandis que la liberté d'opinion est menacée.
Face à cette situation alarmante, la jeunesse, désespérée, continue de prendre des risques en rejoignant l'Occident par la mer, à la recherche d’un mieux-être qu’elle ne trouve pas sur sa terre natale.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander ce que l’avenir nous réserve. Quelles mesures concrètes envisagez-vous pour redresser notre pays et restaurer l’espoir au sein de notre population ? Les Sénégalais attendent des réponses et des actions tangibles.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération.
Bassirou Samb
Citoyen Sénégalais