OUVERTURE DES FRONTIERES DE L’ESPACE SCHENGEN : Le Sénégal n’est pas sur la liste des 15 pays dont les voyageurs sont autorités à fouler le sol européen au 1er juillet



Les nombreux voyageurs sénégalais, qui s’impatientent de l’ouverture des frontières, notamment celles de l’espace Schengen, vont devoir encore attendre. En effet, les pays de l’Union européenne (Ue) doivent se prononcer sur une proposition de liste d’une quinzaine d’Etats dont les voyageurs seront admis dans l’Union au 1er juillet. C’est ainsi qu’une liste a été proposée en ce sens. Elle exclut les États-Unis, mais surtout le Sénégal, alors qu’elle inclut des pays comme le Rwanda, la Tunisie, le Maroc ou encore l’Algérie. Sauf surprise, les voyageurs sénégalais ne devront pas pouvoir entrer en Europe au 1er juillet prochain. Les pays de l’Union européenne (Ue) doivent en effet se prononcer sur une proposition de liste d’une quinzaine d’Etats dont les voyageurs seront admis dans l’Union au 1er juillet. Il faut savoir que si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque Etat, l’Ue s’efforce de coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol. C’est ainsi qu’une liste de pays dont les voyageurs seront admis dans l’espace Schengen a été proposée aux dirigeants européens. Selon les informations données par la presse européenne, certains d’entre eux ne se sont pas prononcés, et les capitales avaient jusqu’à samedi 18h00 pour donner une réponse, après quoi la présidence croate de l’Ue décidera de la marche à suivre. Mais déjà, cette liste élaborée lors d’une réunion des ambassadeurs des pays de l’Ue et de l’espace Schengen vendredi soir, inclut 15 pays dont quatre (4) pays africains. Mais le Sénégal n’en fait pas partie. En effet, la liste proposée contient 14 pays à savoir l’Algérie, l’Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, le Maroc, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et l’Uruguay. A ces 14 pays s’ajoute la Chine, sous condition de réciprocité, c’est-à-dire à condition qu’elle accueille sur son sol les voyageurs venant de l’Ue. La même source précise que les voyageurs des principautés d’Andorre, de Monaco, du Vatican et de Saint-Marin sont également admis. Aussi, la liste ne comprend donc pas les États-Unis, pays le plus touché par la pandémie de coronavirus tant en nombre de morts que de cas, avec 124.732 décès pour 2,4 millions de cas. Pas plus que le Brésil ou encore la Russie. Seule bonne nouvelle pour les voyageurs sénégalais, cette liste qui, précisons-le, n’est pas validée, devrait être révisée toutes les deux semaines. Si le contrôle des frontières reste une compétence de chaque État, l’Ue s’efforce de coordonner le plus possible sur la question des voyageurs à autoriser sur son sol, en raison de la libre circulation qui reprend dans l’espace Schengen, avec la levée des restrictions décidées pour lutter contre le coronavirus. Pour mémoire, les voyages non essentiels vers l’Ue sont interdits depuis la mi-mars. Cette mesure doit être levée progressivement à partir du 1er juillet, en privilégiant les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l’Ue, où la pandémie a reflué, voire meilleure. En Europe, certains pays touristiques se montrent désireux de rouvrir sans tarder. La Grèce a, pour sa part, commencé dès le 15 juin à rouvrir ses aéroports à plusieurs pays hors Ue, dont la Chine, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud. «Nous demandons instamment qu’un accord soit conclu rapidement», avait déclaré dans la journée la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero. Autre interrogation à Bruxelles : la fiabilité des données chinoises. En effet, la proposition européenne fixe plusieurs critères épidémiologiques pour qu’un pays soit sur la liste des admis, notamment un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en dessous de 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l’Ue) sur les 14 derniers jours. Mais également une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, ainsi que les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, dont la pratique de tests. Plusieurs Etats membres ont toutefois jugé «problématique» la fiabilité des données épidémiologiques fournies par des pays tiers, notamment la Chine. Sidy Djimby NDAO
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