OUTRAGE A MAGISTRAT, DIFFAMATION, ACTES DE NATURE A COMPROMETTRE LA PAIX PUBLIQUE :Bassirou Diomaye Faye rejoint ses centaines de camarades en prison




 
Comme un couperet, le sabre du procureur est tombé sur la tête de Bassirou Diomaye Faye. Le secrétaire général de Pastef n’a pas échappé au mandat de dépôt visé par le chef du Parquet. Hier, en effet, le numéro 2 de Pastef a fait face au juge d’instruction du deuxième cabinet qui lui a notifié les chefs d’inculpation pour lesquels il est poursuivi, notamment outrage à magistrats, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique. Le magistrat instructeur l’a ensuite placé sous mandat de dépôt.
 
 
 
Bassirou Diomaye Faye devient le énième pastéfien à se retrouver en prison. Ceux qui espéraient une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire ou une assignation à résidence sous surveillance électronique ont vite déchanté. Hier, le juge d’instruction, Mamadou Seck, qui a hérité du dossier, lui a notifié les trois chefs d’inculpation qui lui sont reprochés, notamment outrage à magistrats, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique, avant de le placer sous mandat de dépôt. Bassirou Diomaye Faye a passé ainsi sa première nuit en prison rejoignant la centaine de ses camarades qui ont été placés sous mandat de dépôt.
Le secrétaire général de Pastef a été interpellé vendredi dernier à la Direction générale des Impôts et Domaines, son lieu de travail, et conduit dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic). Il lui est reproché son texte qu’il a posté sur sa page Facebook intitulé «La clochardisation continue». Il y fustige l’attitude de la justice, surtout «le comportement» de certains magistrats qui ont pour mission, selon lui, de tuer et de «dépecer» son leader politique Ousmane Sonko pour le présenter à Macky Sall.
Des propos jugés outrageants par le procureur qui a ordonné son arrestation. Pour s’expliquer, le numéro 2 de Pastef a soutenu qu’il n’a cité personne et qu’il voulait dénoncer le fait que la justice serve de moyen pour écarter un adversaire politique. Il a nié les faits de diffamation tout comme tous les autres délits visés par le chef du Parquet. Rien n’y fait, le procureur a requis le mandat de dépôt contre lui et le juge n’y est pas allé par quatre chemins pour l’envoyer en prison. Le gatsa-gatsa est-il passé par là ?
 
Alassane DRAME
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :