Le président de M2r a appelé une partie de l’opposition à se départir de la politique politicienne, en élevant le débat à la hauteur des attentes du peuple, au lieu de s’en prendre aux institutions et aux personnes qui les incarnent. A l'en croire, la République est un bien commun et quiconque s’attaque à ses institutions s’attaque à la République. Et la justice, dit-il, est là pour faire son travail.
Le président du Mouvement pour la renaissance républicaine (M2r), parti membre de la coalition Diomaye Président, n’est pas tendre avec les opposants qui se distinguent par des sorties intempestives d’suivies de convocations devant la justice. «La République est un bien commun. Ceux qui s’attaquent aux institutions ou aux personnes qui les incarnent s’attaquent à la République», a souligné Ousseynou Faye, qui invite les responsables politiques, qui se prêtent à ce jeu d’acteurs de la politique politicienne, à plus de maturité. «L’opposition doit participer au débat constructif sur des sujets qui intéressent le pays : que ce soit l’insécurité, la souveraineté alimentaire ou les inondations, etc. Si l’opposition joue pleinement son rôle, elle peut contribuer au développement du pays. Au lieu de réduire le débat à des personnes à travers des invectives et des insultes», préconise Ousseynou Faye.
L’opposition devrait soutenir la reddition des comptes
Evoquant la reddition des comptes à l’origine d’une levée de boucliers de responsables de l’opposition, Ousseynou Faye lâche :. «lorsque le gouvernement prend la responsabilité de faire l’état des lieux de la gestion de l’ancien régime afin de partir sur de nouvelles bases, avec toutes les conséquences que cela implique auprès des partenaires financiers, l’opposition devrait soutenir cette démarche de transparence. Si maintenant elle n’est pas en phase avec les faits, libre à elle d’apporter ses preuves pour un débat constructif, au lieu de s’en prendre aux institutions ou aux personnes qui les incarnent».
On ne peut se développer dans l’indiscipline
Pour Faye, on ne peut pas se développer dans l’indiscipline. «On ne peut pas dire tout ce qu’on veut dans une démocratie. Je suis choqué quand je vois certains leaders - l’insulte à la bouche - s’attaquer, de façon gratuite, à Sonko ou à Diomaye. Tout le monde peut insulter, mais il faut en assumer les conséquences», indique-t-il avant d’inviter ‘’cette partie de l’opposition -parce qu’il y a une opposition républicaine qui joue son rôle - à s’élever à la hauteur des attentes du peuple, à travers un débat constructif’’. Mais, prévient-il, si cette démarche cavalière est motivée par un souci de positionnement ou de se faire remarquer, ‘’c’est peine perdue’’, car, dit-il, les nouvelles autorités ne sont nullement ébranlées par ces attaques. Comme en témoigne la posture zen des principaux concernés qui n’ont jamais déposé plainte contre leurs détracteurs.
Grand rassemblement des Patriotes panafricanistes
Par ailleurs, il s’est félicité de la démarche de Pastef de partir aux législatives avec la bannière de son parti pour éviter, dit-il, les trahisons. Toutefois, il préconise un grand rassemblement des Patriotes panafricanistes composés de militants et alliés de Pastef avec un mode de fonctionnement à définir. Cela permettra aux alliés d’aller à la base avec un secrétariat national au lieu de s’enfermer dans des groupes WhatsApp.
Moussa CISS