Soit il est dans la dramatisation excessive, soit la situation économique du pays est plus qu’alarmante qu’il n’y paraît. En effet, chaque fois que le Premier ministre Ousmane Sonko fait une sortie sur la situation de nos deniers au 2 avril dernier, non seulement il peint un tableau des plus sombres, mais il affiche une mine triste. Hier, lors de la réunion interministérielle portant sur les préparatifs de la rentrée scolaire et académique 2024-2025, le chef du gouvernement, après avoir été confronté aux chiffres du besoin en enseignants, des abris provisoires à travers le territoire national du déficit en salles de classe, des salles de classe en mauvais état, des écoles et établissements non clôturés, ceux sans point d’eau; ceux sans électricité, ceux sans latrines, ceux sans cantine, ceux susceptibles d’être impactés par l’hivernage…, a failli disjoncter. « Quand j’ai vu tout à l’heure les statistiques en termes d’abris provisoires, d’écoles sans électricité…, j’ai été particulièrement heurté », a-t-il dit d’emblée. Sonko d’expliquer les raisons de son ‘’choc’’. « Parce que des gens dans ce pays, à eux seuls, ont pris des choses qui auraient pu régler ces questions. A eux seuls ; une seule personne je dis », révèle-t-il. Trouvant cela ‘’inadmissible’’, le Premier ministre d’embrayer : « c’est à la limite des crimes qui ont été commis. C’est valable pour l’école, pour la santé, tous les secteurs sociaux de base ». Ousmane Sonko de porter l’estocade : « ce que les gens ont pu commettre en termes de forfait de gestion auraient pu largement régler ces questions ». Après ce tableau sombre, il donne espoir : « nous travaillons à rétablir la vérité des choses. Ce qui fait que le budget 2025 sera le budget de vérité ».
SDN avec la Rts