OUSMANE SONKO: «Le procureur devrait avoir le culot de dire que je suis un rebelle et que Macky Sall lui a ordonné de venir m’arrêter en m’accusant de rebelle»



 
Le leader de Pastef s’est défoulé comme pas possible sur le procureur de la République qui a confirmé l’arrestation d’un rebelle. Devant la presse, il a attaqué comme d’habitude le procureur de la République, certains magistrats, le Président Macky Sall, les juges du Conseil constitutionnel, certains membres de l’administration sénégalaise et de la justice, coupables, selon ses dires, de faire tout ce que leur demande le locataire du Palais.
 
 
 
Alors qu’il devait diriger la manifestation de Ziguinchor, le leader de Pastef a rejoint Dakar catastrophe pour assister à la conférence de presse de Yewwi Askan Wi. Apparemment hors de lui, il a flétrit tout le monde. «Nous exigeons la libération sans condition de Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly», a commencé par dire Ousmane Sonko. Avant d’enchainer : «l’arrestation de Cheikh Abdou Bara Dolly est purement politique, car il est notre tête de liste à Touba et il sait pertinemment qu’il va perdre Touba. Il pense qu'en tenant en otage Serigne Abdou Bara Dolly en otage, il peut nous affaiblir. Ce procureur qui a instruit une information judiciaire contre le députéqui était arrêté pour flagrant délitest pire que Serigne Bassirou Guèye. Alors que dans le même moment, un responsable de Bby a tenu urbi et orbi de tuer Ousmane Sonko».
Revenant sur le rejet de la liste titulaire de Yewwi, Sonko s’en prend encore aux membres duConseil constitutionnel. «C’est une honte ce que la magistrature est en train de faire dans ce pays. J’interpelle l’Union des magistrats dans ce dossier. Les 7 sages sont des criminels car ce qu’ils ont fait est un crime».
 
Le gouverneur de Dakar «son ami» épargné
 
Le leader de Pastef n’a épargné que le gouverneur qu’il présente comme son ami. «Je le connais très bien, ce n’est pas lui. C’est un document sur lequel il a apposé sa signature, mais je sais qu’il ne l’a pas écrit. Il devait pourtant refuser d’apposer sa signature, de se rabaisser à ce niveau. La gestion de carrière ne vaut pas cela. Malheureusement, c’est ce que notre administration est devenue».
Sur la sortie du procureur de la République, Sonko n’exclut pas une action en justice contre lui. «Il a inventé son histoire pour parler de notre manifestation de le la semaine dernière d’insurrection. Qu’il nous montre les signes de l’insurrection. Nous allons demander à nos avocats de préparer une plainte. La fonction du procureur n’est pas cela, car ce qu’il a dit est purement politique».
 
 
«Qu’il le veuille ou non, il y aura manifestation»
 
 
Revenant sur la manifestation de demain, Ousmane Sonko assure qu’ils ne changeront rien de ce qu’ils ont déjà prévu de faire. «La manifestation se tiendra. Qu’il le veuille ou non, il y aura manifestation. Le procureur a exécuté une commande politique. Ce n’est pas de la justice. Il devrait avoir le culot de dire que je suis un rebelle et que Macky Sall lui a ordonné de venir m’arrêter en m’accusant de rebelle. Ce qu’ils veulent, c’est arrêter tous les leaders. Macky Sall est prêt à fomenter un attentat pour dissimuler son forfait. La stratégie de Macky Sall, c’est celle du chaos, parce qu’il sait qu’il ne peut pas avoir un troisième mandat. Il va décréter l’état d’urgence et le couvre-feu général pour justifier l’installation d’un régime militaire. Il prépare un coup d'État présidentiel en 2024. Il le fait avec des complices internes et externes. Il monte des milices pour exécuter sa forfaiture. Je termine en appelant les Sénégalais : résistons. Les Sénégalais doivent être conscients que le changement tant attendu est arrivé. L’occasion s’est présentée pour enfin changer ce pays et son mode de fonctionnement».
 
BMS
 
 
 
 
 
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