Ousmane Sonko a rendu visite hier à la Coalition du Peuple. Sur place, il a trouvé Dame Mbodji avec qui il a longuement discuté. Encore une fois, il s’est dédit. Pour quelqu’un qui avait dit qu’il pouvait travailler avec l’Etat sur le dossier casamançais, Ousmane Sonko a fait volte-face hier. «Jamais nous ne travaillerons avec le régime. Que ça soit dans un gouvernement, dans des discussions pour gérer un dossier, rien du tout. Il souhaite la mort à son adversaire. Il faut que les Sénégalais sachent que le prochain complot s’articule autour du terrorisme. Ils ont traité tout le peuple sénégalais de terroriste. Il faut que le peuple soit encore plus vigilant. Au Sénégal, on n’a pas de problème de terrorisme. Il ose créer une explosion pour après accuser quelqu’un. Tous leurs discours s’articulent autour du terrorisme». Ousmane Sonko de tendre la main pour une large concertation de tous les acteurs politiques de l’opposition et de la société civile afin de créer un front capable de faire face au pouvoir.
Sonko détruit Ruffin
Revenant sur la déclaration de Jean Christophe Ruffin, le leader de Pastef décortique : «comme le disait un ancien ambassadeur de France au Sénégal, il sera difficile de faire disparaître Sonko. C’est un lapsus révélateur. Il n’invente rien parce qu’en Afrique, on a l’habitude de faire disparaître les opposants. Il ne l’aurait jamais dit en France. Cela veut dire qu’on n’a pas des Etats démocratiques et ils ne nous prennent pas au sérieux. De l’extérieur, les gens concèdent qu’à tout moment, un Président peut effacer un opposant. Ça n’est plus acceptable au Sénégal et en Afrique. C’est le message que le peuple a délivré l’autre jour», renseigne Ousmane Sonko.
Après avoir bien écouté le leader de Pastef, Dame Mbodji a dévoilé les autres luttes qu’ils comptent mener. «Nous allons organiser une concertation pour la mise en place des rudiments qui nous permettent d’avoir un fichier électoral consensuel et crédible. Toiletter le fichier électoral», a soutenu Dame Mbodji, qui a précisé sa posture de syndicaliste qui lui permet de donner son avis et ses points de vue sur la vie politique du pays. Il reconnaît tout de même que sa posture de syndicaliste enseignant ne lui permet pas de militer pour un parti politique.
Baye Modou SARR