Le terrain de l’Unité 10 des Parcelles Assainies s’est révélé trop exigu pour accueillir Modou Lo et ses inconditionnels. En prélude au combat de ce dimanche 28 janvier ficelé par la structure Pape Abdou Fall entre lui et Lac 2, le chef de file de l’écurie Rock Energie a organisé une séance d’entraînement ouverte au public et à la presse. La grande surface prévue pour la manifestation a refusé du monde : entassés derrière les garde-fous ou juchés sur leurs terrasses et balcons, les inconditionnels de Modou Lo n’ont pas voulu se faire raconter ces moments de communion. Son arrivée vers 18h10 a fait monter l’adrénaline. Vêtu d’un blouson rouge et d’un short de la même couleur, Modou Lo a été accueilli sous les vivats des supporters. Malgré cette pression, le futur adversaire de Lac 2, chaussé de baskets rouges, affiche sérénité. Après quelques tours de terrain bien rythmés, en compagnie de quelques membres de son écurie, le Roc des Parcelles Assainies passe à la vitesse supérieure. Il travaille l’endurance et effectue des déplacements sur les quatre coins du terrain pour mieux communier avec ses supporters. Dans chaque camp, on rivalise d’ardeur par des cris d’euphorie : «Modou Lo ! Kharagne Lo !»
Papa Sow et Yekini Jr épaulent Kharagne Lô
Touché par cette marque d’attention, le lutteur répond par des sourires ou des signes de main en guise de salutation et de satisfaction. L’ambiance monte d’un cran avec les arrivées de Papa Sow, Yekini Jr et Gora Sock. Ces derniers lancent un sprint fou et rejoignent Modou Lo qui les accueille avec un grand sourire. Ensemble, ils régalent le public de pas endiablés de «bakk». Le face-à-face du lutteur avec la presse n’a pas été facile, devant des supporters qui ont envahi l’enceinte en masse. Les cameramen, les photographes, les journalistes étaient encerclés par les supporters. Les confrères, par peur de voir leurs matériels dérobés par des malfrats, se sont entassés dans un coin reculé, sous le regard impuissant du lutteur. Fatigué, le visage ruisselant de sueur, il a finalement fait face à certains cameramen dans un tohu-bohu indescriptible. Encore une fois, c’en est vraiment trop. Plus que jamais, la sécurité des journalistes qui viennent couvrir les manifestations des lutteurs est menacée. Le moment est peut-être venu de dire stop avant que le pire ne se produise.