Alors qu'il croyait remettre la drogue à un potentiel client, Ndongo Dièye, livreur de 29 ans,l’a, en réalité, vendu à…l'agent indicateur de la police. Ce dernier s’était infiltré pour démanteler le gang de vendeurs de comprimés d'ecstasy. C'est donc pour des faits d'offre et de cession de drogue qu'il a été jugé et condamné, hier, à un mois ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Âgé de 29 ans, Ndongo Dièye ne savait pas qu'il allait être coincé de la sorte. Livreur de son état, ce garçon trafiquait parallèlement de la drogue. Des comprimés d’ecstasy précisément. Malheureusement pour lui, Ndongo Dièye a été dénoncé par une source anonyme. Là, les agents, pour démanteler son entreprise délictuelle, l'ont pris en filature. Ce faisant, un indicateur de la police qui se faisait passer pour un potentiel client l'a appelé et a fait une commande de 45 comprimés à raison de 5000 F l'unité. N’ayant pas ladite quantité, il était convenu d'apporter 10 comprimés d'ecstasy à l'agent indicateur. Hélas, en livrant la drogue à l'agent indicateur, il a été interpellé et conduit à la police. Entendu, il a réfuté les faits d'offre et de cession pour lesquels il a été inculpé. Hier encore, ce sont les mêmes dénégations qu'il a servies, hier, devant le juge des flagrants délits de Dakar où il a été traduit.
Ndongo Dièye réfute tout et accuse Ouly
Domicilié à Hann-Maristes, Ndongo Dièye a révélé qu'il a certes détenu ces comprimés de drogue qu'il a livrés, mais qu'il n'est pas un trafiquant. «C'est Baye Tapha qui m’a donné 10 comprimés à remettre à Ouly, une connaissance de mon quartier. Après ça, Ouly a remis aux policiers les 10 comprimés que je lui ai livrés. Je reconnais que j'ai détenu cette drogue que j'ai transporté et je demande pardon. Je promets au tribunal d'abandonner cette activité de livraison. Ouly est une amie qui a abusé de ma confiance», narre-t-il.
Mais pour le représentant du procureur, les faits qui sont reprochés au livreur Ndongo Dièye sont constants. Ce, avant de requérir 2 ans d'emprisonnement ferme contre lui.
Le conseil du mis en cause a trouvé «excessive», cette peine requise contre son client. C'est ce qui l'a amené à dire au tribunal qu'il n'était pas d'accord avec la qualification des faits. Car, a précisé l'avocat, dans cette affaire, son client n'est qu'un simple intermédiaire qui a transporté les comprimés de drogue. La robe noire demande ainsi au juge de condamner Ndongo Dièye à la hauteur de ses actes en lui infligeant une peine de sursis, puis d'ajouter: «on a compris que cette Ouly n'est autre que l'indicateur de la police et que celui qui était visé, c'était Baye Tapha. Il est coupable certes d'avoir détenu et livré ces 10 comprimés qu'il n'a pas vendus», a relevé l'avocat.
Mais, finalement, Ndongo Dièye a été reconnu coupable et condamné à 1 mois ferme de prison, après que le tribunal a disqualifié les faits d'offre et de cession en détention de drogue.
Fatou D. DIONE