OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT : Un militaire français à la retraite insulte Diomaye Faye en le traitant de s… et se fait arrêter par un gendarme




 
 
 
Ripert Patrice a, par chance, échappé à une condamnation pénale. Ce militaire français à la retraite, pour avoir insulté le président de la République Bassirou Diomaye Faye en le traitant de s…, avait été traduit en justice. Heureusement pour lui, il a été relaxé au bénéfice du doute. Le septuagénaire a été jugé hier, mercredi, 11 décembre 2024 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour offense au chef de l’État.
 
 
 
Ripert Patrice, pour le reste de sa vie, ne va jamais manquer de respect à un quelconque président de la République. Ce militaire français à la retraite a eu l'outrecuidance d'insulter le chef de l'Etat du Sénégal, en le traitant de s… devant un gendarme. Pace que tout simplement Bassirou Diomaye Faye voudrait renvoyer les éléments de l'armée française dans leur pays. Attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier, mercredi 11 décembre 2024, l'homme âgé aujourd'hui de 73 ans a ravalé ses vomis. Le courage dont il se prévalait lorsqu'il injuriait le président devant le gendarme s'est estompé devant le juge. Cet homme marié dont la famille réside en France a déclaré au juge qu'il s'est excusé depuis pour atténuer cette histoire. Trop bavard, il a contesté avoir injurié le Président sénégalais, mais reconnaît avoir dit que celui-ci ‘’déconnait’’ en voulant rapatrier les militaires français. Malheureusement, il n'a pas convaincu le juge qui lui a confié que s'il s'était tout simplement limité à dire que le président déconnait, il n'allait jamais être déféré, ni placé sous mandat de dépôt.
Ce prévenu, au wolof très limpide, lui réplique : "je réfute les injures, mais j'ai dit que Diomaye déconnait en voulant renvoyer l'armée française. Je faisais partie de l'armée française mais je suis actuellement à la retraite. Je n'ai aucune raison de tenir ces propos parce que je suis né au Sénégal, j'ai vécu et grandi ici. J'habite au Plateau et je suis aussi Ouakamois".
 
Le gendarme enfonce le prévenu
 
 
Le gendarme Alarba Baldé, témoin des faits, a juré devant la barre que Ripert Patrice a injurié le président de la République. L'homme en tenue a raconté les insanités qu'il proférait ainsi que les circonstances de son interpellation. "J’étais présent ce jour-là. C'était dans un point de transfert d'argent à Ouakam au cours d'une discussion qu'il a dit que le Président Diomaye est un f…, un imb…, un s…, une personne déséquilibrée et un malade mental qui n'avait pas de conseil. Il avait aussi ajouté que le Sénégal est un pays maudit, parce que Diomaye prévoyait de renvoyer des éléments de l'armée française. J'étais très remonté à la suite de ces injures. Je lui ai demandé les raisons qui l’ont poussé à insulter ainsi le Président en ma présence, un gendarme en tenue. Je lui ai dit que j'allais appeler les gendarmes, mais il m'a demandé de ne pas le faire. N’empêche, j’ai appelé les gendarmes qui l’ont arrêté". D'ailleurs, le propriétaire du point de transfert d'argent, Aboubacry Sy, a été entendu en qualité de témoin à la gendarmerie. Ce dernier a soutenu face aux agents qu'il n'avait pas entendu d'injures.
 
Le parquet, dans une logique d’apaisement, s’abstient de demander une peine ferme
 
Dans ses réquisitions, le procureur a estimé que les faits qui sont reprochés à Ripert Patrice sont constants. Mais, dès lors qu'il s'est excusé depuis, dit le parquet, il ne pouvait pas demander une peine de prison ferme contre lui, comme ils sont dans une logique d'apaisement. Le ministère public s'est rapporté à la sagesse du tribunal en ce qui concerne sa condamnation. Quant à l'avocat de la défense, Me Souleymane Soumaré, il a fait savoir au tribunal que lorsqu'il a échangé avec le prévenu à la cave, il lui a dit : "Diomaye moy sama président" (ndlr : Diomaye est mon président). Il a même les photos de Diomaye et Sonko collées sur sa moto. Chose qui a été confirmée par le mis en cause devant le prétoire. Me Soumaré de poursuivre : "il s'est excusé depuis le départ. M. le président, vous jugez un Sénégalais et non un Français. Il vit parmi nous. Faites-lui une application bienveillante de la loi. Il a régulièrement servi sous les couleurs du drapeau national. Il a son épouse et ses enfants en France, mais il a préféré rester au Sénégal pour son amour pour ce pays". Finalement, Ripert Patrice a été relaxé au bénéfice du doute.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
 
 
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :