OBSERVATION DE LA JOURNÉE VILLES MORTES HIER : Aar Sunu Élection et l’Acis font un flop cuisant




 
Les travailleurs de la santé, les commerçants, les transporteurs et autres acteurs de l’économie n’ont pas observé la journée morte demandée par le collectif Aar Sunu Sénégal. Sur toute l’étendue du territoire national, c’est seulement dans le secteur de l’éducation que ce mot d’ordre a été légèrement suivi.  
 
 
 
Un véritable flop. L’appel à la paralysie générale des banques, des stations-service, des commerces, des structures sanitaires et dans une certaine mesure l'école, n’a pas été respecté par les citoyens qui ont préféré faire la sourde oreille. Le collectif Aar Sunu Élection et l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis) devront constater que leur mot d’ordre n’a pas été suivi par les Sénégalais qui semblent être fatigués de vivre les turpitudes des acteurs politiques. L’économie a perdu beaucoup de milliards depuis les évènements de mars 2021. Une perte économique qui a beaucoup plombé l’économie nationale. Le transport n’a pas été paralysé. Le trafic n’a pas été perturbé car les transporteurs ont catégoriquement refusé de mettre à exécution cette demande des membres de la plateforme Aar Sunu Election. Dakar a vécu sa journée de bouchons. C’est le cas dans les autres localités de l’intérieur du pays. Les transporteurs ont préféré minimiser cette initiative du collectif Aar Sunu Élection et l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis). 
A l’image des transporteurs qui n’ont pas répondu favorablement au plan d’action pour le respect du calendrier électoral, les commerçants ont ouvert leurs commerces. Cantines, étals, boutiques, grandes surfaces… n’ont pas baissé rideau. Les marchés ont continué à vivre leur animation d’antan. Les clients qui avaient peur de voir les commerces fermer boutique ont été bien servis. 
Les syndicats d’enseignants membres de ladite plateforme et qui l’ont portée avec hargne et détermination, ont aussi été royalement ignorés. Seuls quelques établissements à l’image du lycée Lamine Guèye de Dakar et certains établissements publics, ont observé le mot d’ordre à Dakar. Même constat dans le Sud du pays, plus précisément à Ziguinchor. Des établissements du centre-ville et d’autres lycées ont répondu favorablement au boycott. Au Fouladou aussi, beaucoup d'écoles publiques et privées ont été paralysées. Certains enseignants ont observé ce mot d'ordre alors que d'autres ont préféré dispenser leurs cours dans une ambiance confuse.
Dans le secteur de la santé aussi, les acteurs n’ont pas suivi le mot d’ordre. Les blouses blanches ont boycotté Aar Sunu Elections. Les hôpitaux ont fonctionné et les malades ont été bien pris en charge. Même si certains travailleurs n’ont pas voulu s’exprimer, ils ont noté que la mot d’ordre n’a pas été suivi. 
 
Baye Modou SARR
 
 
LES ECHOS

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