Le Roi mort, il semble indécent de clamer : vive le roi ! Puisque Pelé parti, son royaume est morcelé en principautés, car dans la galaxie footballistique d’aujourd’hui, ni Neymar, ni Messi, ni Ronaldo, malgré leur immense talent et leurs prouesses sur les prés, n’arrivent à mettre tout le monde d’accord comme y était parvenu Edson Arantes Do Nascimento. Son passage à Ndakaaru en 1967 reste inoubliable, tant il avait ébloui les puristes sunugaaliens. Triple vainqueur de la Coupe du monde Jules Rimet que la Seleçao finit par garder, Pelé a obligé le racisme brésilien à repousser ses frontières. Adulé jusqu’à l’idolâtrie chez lui, il a été superstar sans concurrent sur les cinq continents. L’anecdote, c’est lors de cette finale revancharde contre les Italiens, au Mexique, en 1970, après la déconvenue anglaise de 1966. A l’occasion, Pelé délivre une passe à l’aveugle à Carlos Alberto qui marque le but de la victoire. Et quand on lui demanda comment il a su que Carlos arrivait derrière lui, Pelé a répondu avec le sourire qu’au bruit des pas, il a su que c’était un Brésilien qui arrivait. Un génie du ballon rond s’en est donc allé, après être resté à regarder ses suivants s’échiner à faire tomber son record de 1281 buts. Stratosphérique !
Waa Ji
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