Nombre de mort le drame de l'Ilot Sarpan: A L’ILOT SARPAN: Les familles contestent les chiffres, 2 enquêtes ouvertes



 
 
41 victimes, dont 4 corps sans vie (deux de sexe féminin dont une âgée de 2 ans et deux agents des parcs nationaux) ; ce sont les informations présentées hier, au terme de la redoutable et longue nuit des excursionnistes qui s’étaient échoués sur l’îlot Sarpan. Mais, certains parents contestent le nombre de victimes présenté à l’opinion et accusent les autorités de ne pas dire toute la vérité, d’entretenir «une fausse communication» autour de cette affaire. Il y aurait, selon l’oncle de la petite Anna, morte dans cet accident, des victimes laissées en mer. Les rescapés ont été orientés à l’hôpital Principal de Dakar, les corps sans vie déposés à la base navale Amiral Faye et l’enquête confiée à la Section environnement de la Gendarmerie nationale.
 
 
 
 
L’affaire du chavirement de la pirogue n’a pas révélé tous ses secrets. Même si tout a été mis en œuvre pour sauver 37 personnes de l’embarcation de départ (on parle de 41 personnes), certains soutiennent que toute la vérité n’a pas été dite. Ils contestent en effetle nombre de victimes présenté à l’opinion. Certains accusent même les autorités de ne pas dire toute la vérité. Venu s’enquérir de la situation «post-opération», Babacar Niang, demeurant à Ouagou-Niayes 2, affirme que l’Etat a caché des choses à la population. Dénonçant «la fausse communication» des autorités autour de cette affaire, il soutient en effet que le nombre de personnes sauvées dans cette affaire ne fait pas 35. Il y aurait même plus que les quatre morts dénombrés.
Babacar Niang, qui a perdu son neveu dans le chavirement de la pirogue, dit que les autorités doivent dire la vérité, parce qu’il reste encore des victimes en mer. L’oncle de bébé Anna (petit-frère du papa de la petite Anna qui a perdu la vie dans cet accident tragique), regrette d’ailleurs que les informations ne soient pas accessibles aux parents des victimes. «Il y a des parents de victimes qui sont venus et qui ne parviennent pas à avoir d’informations», a-t-il laissé entendre, amer.
 
 
Deux enquêtes déjà enclenchées
 
Mais les autorités assurent que la lumière sera faite. Deux enquêtes vont être ouvertes, selon la Haute autorité de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l'environnement maritime (Hassmar), à l'issue de la réunion tenue à l'Etat major de la Marine nationale. «Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes pour situer les responsabilités». Le bilan produit par Hassmar fait état de 38 rescapés, de 4 corps sans vie, dont un agent des parcs nationaux, un homme, une femme et un enfant. 
 
 
L’artillerie pour sauver ce qui pouvait l’être
 
 
Pour ce qui est du sauvetage, ce sont des moyens colossaux qui ont été déployés. Dans un communiqué dela Marine nationale, il ressort en effet que ce sont deux patrouilleurs, une vedette, 3 canots, une équipe de sauvetage, des plongeurs et des médecins pour la prise en charge des cas d’urgence sanitaire qui ont été mobilisés. Pour sa part, la gendarmerie nationale «a engagé une vedette et une ambulance médicalisée». La direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp) aussi. Actuellement, l’enquête relative à cette affaire est confiée à la Section environnement de la gendarmerie.
Hier, le bilan des secours présenté par les autorités au terme des recherches sur l'Île de la Madeleine, faisait état de 41 victimes, dont 4 corps sans vie ; deux de sexe féminin dont une âgée de 10 ans et deux agents des parcs nationaux.Les rescapés ont été orientés à l’hôpital principal de Dakar et les corps sans vie déposés à la base navale Amiral Faye.
 
 
Madou MBODJ

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